Il dispense depuis plus de deux ans ses dessins sur la page Facebook des Old Lions. De dessins assez recherchés qui intriguent. Pourquoi sur les Old Lions, tout simplement parce que Pierre-Yves est un Master de l’équipe de France et qu’il côtoie notre équipe nationale depuis un bon bout de temps. « J’habite Saint-Raphaël et mon ami Etienne Masquelier a également une maison ici : on se voit donc de temps à autre. Au fil des années, ça crée des liens. »
Pierre-Yves Chegaray est basque par ses origines familiales. Chegaray veut dire ‘la maison sur la colline’. Son grand-père a fondé une maison d’assurance maritime qui l’amenait au Havre. « J’ai débuté au HAC, le hockey club du Havre qui est le plus ancien club de France : il fut créé en 1872, soit 48 ans avant la naissance de la fédération française. Ce sont les Anglais qui sont arrivés au port du Havre et qui ont semé là les graines du hockey. Puis direction Marseille où j’étais chargé de tenir le bureau de la société d’assurance : j’ai choisi le sud de la France et particulièrement Marseille car il y avait là un club de hockey. Ainsi, j’ai pu jouer tout le long de la côte où nous avons plusieurs clubs.On avait un bon hockey là.Enfin, en remontant sur Paris, j’ai alors joué pendant de nombreuses années au Stade Français : il y a chez nous une certaine affinité entre ces deux clubs du Havre et du Stade. » Ce n’est que bien plus tard que Pierre-Yves Chegaray entrera en Master et avec l’équipe de France. Il connaîtra alors les tournois du WGMA et rencontrera les Belges avec lesquels il se lie d’amitié. « Au fil des années, on crée des liens. Il y a des pays où cela se fait plus facilement : on a des super rapports avec les Irlandais, les Ecossais, les Gallois, les Espagnols, les Italiens et même les Japonais et les Australiens. C’est moins évident avec les Hollandais et je prends un certain plaisir à voir les Belges mettre la pâtée aux Néerlandais. »
Vers l’ART
« Il était logique que je plonge directement à la suite de ma famille dans l’entreprise d’assurance maritime. C’était une grosse compagnie, un métier hyper intéressant. J’ai eu pas mal de contact avec les Belges mais aussi partout dans le monde. On assurait les gros bateaux. Un monde passionnant. Mais un jour, j’ai fait le point et j’ai repris des études. Et puis j’ai changé de direction ; je suis passé à l’Art. D’abord la musique. Je joue (mal-rires) principalement du piano et j’ai quelques notions de guitare et de clarinette… j’ai Debussy dans ma famille (sourire). J’adore le Jazz et je joue dans un groupe. A la maison, on est 3. Ma soeur dessinait, moi j’avais pris la musique. Puis finalement, j’aimais aussi la peinture et je m’y suis mis. J’ai rapidement exposé dans une galerie au Havre et mes peintures y sont en permanence. Ce sont des huiles, du figuratif avec des touches très nettes; mais je ne suis pas encore arrivé à ce que je voulais. »
Sur Iphone
PYC se dit pas bon en dessin. Mais il avoue être un gros bricoleur. « J’ai remarqué que les affiches du hockey sont triste, très conventionnelles. L’affiche, ça doit accrocher. On doit repartir avec une affiche chez soi pour s’en servir de décoration. Regardez les affiches de film, de théâtre, les couvertures de livre. J’ai vu ça et me suis dit que je pouvais faire quelque chose. J’ai commencé il y a 5 ans sur Iphone. Je joins des images, je les arrange, je suis un bon illusionniste, un truqueur. Je joue avec les mots. Je fais en sorte que les choses soient positives. J’ai été remarqué par le WMH qui m’a commandé quelques travaux pour eux. »
Ce sont ces fameuses images qui ont fleuri sur le FB des Old Lions.
Elles ont pas mal de succès et plusieurs joueurs de Master lui ont fait savoir que désormais la reproduction de ces affiches se trouvaient dans leur salon. En A4, mais pas plus grand car la définition de l’Iphone reste limitée. « Pour des affiches plus grandes, je travaille avec un ami de Cassis qui adapté les affiche avec Photoshop. »
Le Lion et le Coq
Les deux emblèmes de la Belgique et de la France se cotôyent avec bonheur, selon Chegaray.
« Je les ai mis ensembles. Le ‘logo’ des Old Lions est sympa et je voudrais que celui de la France soit mieux exploité et soit une vraie marque de fabrique. Ce Coq ne peut pas être triste, il doit appartenir au hockey, avec sa symbolique : il doit être puissant et parler le hockey. » Chegaray joue avec les images, aussi avec les mots. « J’aime bien la satyre (pas celle de Charlie Hebdo). Je ne veux pas être méchant, mais apporter de la bonne humeur, du positif. Je détourne les mots, les idées, les marques. Cela doit mettre de l’ambiance attirer. La communication actuelle (surtout au hockey) est trop triste, conventionnelle. »
Les collectionneurs se sont déjà emparé des oeuvres de PYC. Toutes réalistes sur un smartphone. Incroyable…
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