Le week-end passé, Shane Mac Leod a aligné une équipe expérimentale contre une Province de Chine. Un match des Red Lions privée des joueurs retenus en play-offs. Avec des U21 et un seul U18.
L’unique U18, c’est Nelson Onana, un nom qui sonne bien pour un sportif. Avec le numéro 19 sur le dos, il a promené sa grande stature sur le terrain en se cherchant une place et en prenant ses premiers contacts de l’élite avec un plaisir émerveillé.
« En club, je porte le 10. Le 19, c’est sans signification; » En fait, le 19, c’est le maillot de Felix Denayer. De là à ce qu’il prenne la place du grand Flex, il y aura encore du chemin à faire. Et le jeune Nelson en est conscient. A 17 ans, il est en cinquième seconde, option math-sciences. Son papa Luc est originaire du Cameroun, sa maman belge – Pascale joue en Ladies à Nivelles; il est le second d’un fratrie de 4 (une soeur aînée et deux jeunes frères); il est né en Suède et il est venu en Belgique à l’âge de 5 ans. Il a fait toutes ses classes au Pingouin. Il est aligné en équipe première du Pingouin. Il continue aussi à jouer en Juniors. Il a été sélectionné dans toutes les équipes d’âge belge. Cette année, il participera à un 6 Nations en Angleterre avec les U18.
« J’ai fait partie de toutes les équipes premières de ma catégorie. J’ai l’avantage d’être grand – 1m91 – et je prends donc rapidement quelques mètres d’avance. J’ai une grande allonge et en plus je suis assez rapide. Dès que je vois un espace, je plonge dedans. Je prends avantage de ma vitesse et j’aime bien accélérer. J’occupe une place de milieu offensif. Mon ambition est de continuer à progresser et de rejoindre les A. Tokyo ? 2020 ? Oui, ça, c’est peut-être un peu tôt. Et continuer à rêver à mieux. Je dois continuer à me développer physiquement, et donc travailler. Mon point faible, c’est le shot bord de cercle. Je ne suis peut-être pas assez technique mais je peux compenser.
Onana a déjà quelque expérience en U16 où il fut capitaine. « Nous avons eu quelques soucis, une défaite évitable contre l’Espagne qui nous coûte la deuxième place et qui fait qu’on a rencontré les Pays-Bas plus forts que nous. » Ses premiers contacts avec les Red Lions furent très éclairants et il garde ses ambitions intactes, avec beaucoup de lucidité et de clairvoyance.