La construction du terrain de Grez-Doiceau a quelque peu interpellé quelques habitants de la commune et les conséquences sur l’environnement, et suscité des remarques sur le coût d’une telle construction.
La commune a présenté des réponses à toutes les questions et objections sur son site.
Le projet
La Commune de Grez-Doiceau a décidé en 2018 de « créer un club promoteur du sport collectif féminin » et ce en vue de développer son pôle sportif. Le hockey est arrivé à point nommé pour entrer dans cette case, avec l’appui et l’expertise de la LFH. L’idée de création d’un terrain aux normes, avec en plus un petit terrain (grandeur 1/8) et le complément de deux terrains de padel était née. La commune a voulu suivre les recommandations de l’organisation mondiale de la santé en développant son offre sportive : le boum du hockey, qui a progressé de 70% en 7 ans, permettait d’offrir la présence d’un sport collectif attrayant -notamment pour les jeunes filles-, celui du padel, avec son explosion ces dernières années, était également une belle opportunité.
Le problème de l’arrosage
L’espace qui se trouve en face du Hall omnisports de Grez-Doiceau a été choisi pour implanter les terrains de hockey et ceux du padel. Le site est géré par une RCA (Régie Communale Autonome), laquelle en sera propriétaire et est chargée de veiller à la gestion de l’infrastructure. L’eau est un souci pour l’utilisation des terrains de hockey. LA RCA a obtenu un permis d’exploiter la nappe aquifère en installant un puits qui lui permet de puiser jusqu’à 1.800 m³ annuellement, sachant que les 3.000 premiers m³ sont gratuits. Cela devrait suffire pour la saison, étant donné qu’en parallèle avec ce prélèvement, 3 citernes de 20.000 litres permettront de récupérer l’eau récoltée par le terrain via les 1.850 mètres de drains et par le toit des terrains de padel. Il faut aussi dire que les terrains modernes consomment beaucoup moins d’eau que les tapis précédents ; une estimation de la consommation du nouveau tapis a été faite et tourne largement sous les 2.000 m³ par an. Plus de détails dans l’article pole hockey-padel. Le choix du tapis sec avait été envisagé mais le RCA a évité cette solution qui ne paraissait pas encore assez fiable; les fabricants n’étant pas encore arrivés à une solution acceptable.
Et ce tapis ?
L’article évoque la destination du tapis synthétique lorsqu’il devra être remplacé. « Le maitre d’œuvre désigné pour la construction du pôle hockey/padels collabore avec l’entreprise Rematch4, spécialisée dans le recyclage des tapis synthétiques. Ce dernier est pionnier et leader mondial du recyclage de revêtement synthétique grâce à plusieurs sites de recyclage en Europe et dans le monde. Leur site le plus proche, situé aux Pays-Bas, peut recycler 55 000 tonnes/an soit l’équivalent de 250 terrains. Les terrains peuvent être recyclés à 95%« . Le tapis synthétique a une durée de vie d’environ 15 ans s’il est correctement utilisée (avec entretien régulier) et a donc un coût qui peut être facilement absorbé par le club.
Le volet financier
La réalisation des nouvelles infrastructures a été réalisée par la RCA, financée pour environ la moitié par Infrasport (1,5 million d’euros). Avec 80.000 euros pour le padel subsidié par la Province et les recettes de mises à disposition des padels et du hockey, le business plan de la RCA prévoit un équilibre financier.
Pas de club
Il n’y avait pas de club de hockey à Grez-Doiceau ; mais les porteurs du projet planifiaient de lancer la création du club dès que le chantier aurait démarré. C’est à notre sens le bon sens pour augmenter la pratique sportive. Combien de club ont-ils été créées sans terrain et ont souffert pour survivre … ou renoncer. La LFH avait recensé 250 habitants de Grez-Doiceau pratiquant déjà le hockey dans des clubs voisins. Bien qu’il y ait déjà des clubs à Wavre, LLN, Rixensart ou Perwez, il n’y en a pas d’autres communes limitrophes comme Incourt, Beauvechain, Chaumont-Gistoux ou Jodoigne. Au vu de la densité de population et l’attrait grandissant pour le hockey, des centaines de joueuses et joueurs pourront y trouver une belle offre supplémentaire. La LFH a offert au club en cours de création du matériel pédagogique pour assurer la formation.
Pas peur
L’exposé de la commune dans cet article nous a semblé très instructif pour éviter des objections à un projet très utile pour notre jeunesse.