La Belgique a envoyé son équipe nationale de parahockey aux Jeux Mondiaux de Berlin. Une grande aventure pour les 10 Red Giants qui vient couronner une longue préparation.
Les Special Olympics World Games Berlin 2023 rassemblent 26 sports dont le hockey admis comme sport de démonstration. Le hockey se joue sur un demi-terrain de hockey (55m x 43 m, à 6 contre 6 en 2 fois 20 minutes). Les pc sont supprimé et joués en shoot-out.
L’équipe belge
Les Red Giants qui se déplacent à Berlin sont au nombre de 10: 3 filles et 7 garçons; ils proviennent de 6 clubs différents : Victory (3), Dragons (2), Antwerp, Wellington, Lara, Braxgata et Pingouin.
Sur la photo, de gauche à droite : Pauline van Goethem, Thomas Gregoire, Stijn Bervoets, Gertjan Nelen. Accroupis : Nathalia van den Bergh, gardien Harrison Ickx, Guillaume van Doorselaere, Katrijn Vermeulen, Tommy Dean Jacobs.
L’équipe est encadrée par Axel Guillemyn, Cindy Vanduffel et Tonia Verschueren
La prépa à Cologne
La délégation belge est à Cologne où elle se prépare au Mondial dans les installations du Rot Weiss. Elle y a rencontré l’équipe Messieurs championne du Monde. Elle a été reçue par la Ville et par Toyota qui est un des main-sponsors des Specials Olympics. Pas besoin de vous dire que tout fut grandiose. Après ces 3 jours de préparation, la délégation partira pour Berlin avec, comme premier grand rendez-vous, la cérémonie d’ouverture du 17 juin. La compétition elle-même aura lieu du 18 au 24 juin.
Une grande confiance
Axel Guillemyn dirige l’équipe et est confiant dans la qualité de son groupe. « Ils se connaissent tous, ils s’occupent entre eux et solutionnent souvent les problèmes entre eux. Ils sont solidaires, bien préparés, avec une maman de l’un d’entre eux dans le staff; elle connaît bien l’approche avec ces enfants et jeunes adultes. Nous restons partis 15 jours de la maison et nous avons choisi ceux qui pouvaient quitter leur cocon familial. Ils sont autonomes et très disciplinés : certainement plus que moi quand je pars avec mon équipe en tournoi (rires). »
Pour une médaille
La médaille est le rêve de chacun qui est à Berlin. « Le plus important est de participer et de prester correctement. C’est sûr que cette équipe a le potentiel pour décrocher une médaille. » L’équipe est classifiée en fonction du handicap de chacun. Chaque joueur est noté en fonction de ce qu’il sait faire et le total de l’équipe permet aux organisateurs de placer l’équipe en fonction de ses points. « Les niveaux sont très différents selon les pays et les délégations. Je pense que nous pourrions revenir avec une médaille dans le premier groupe. » Le parahockey n’est pas au même niveau parmi les pays présents (Allemagne, Pays-Bas, Belgique, France, Espagne, Grande Bretagne, Irlande, Pakistan, Egypte, Paraguay, Chili, Bulgarie, Rep Tchèque). La Belgique a développé le parahockey à partir des années 2010 et a formé ses équipes nationales il y a une petite dizaine d’années. « Le groupe a fait de très gros progrès ces dernières années. Sur un an, on a mieux progressé que nos voisins néerlandais qui étaient bien en avance sur tous les plans. On l’a montré au mois de mai lorsqu’ils nous ont reçu à Den Bosch (la réception des Néerlandais fut somptueuse). Nous avons fort appuyé sur la progression physique et les parents ont marché avec nous. »
Formateur
Les Red Giants qui sont à Berlin auront été capables de vivre en autonomie durant cette longue période. « Ce sera long, mais ces jeunes peuvent vivre sans leurs parents, en autonomie. Certains parents seront là au début de la semaine prochaine pour suivre l’équipe. On gardera des moments avec les parents. mais ce que je vois, c’est qu’il sont très disciplinés et qu’ils suivent les instructions. Tous les enfants ne sont pas capables d’être en autonomie. Les autres participeront à d’autres tournois ou compétitions. »
Avec la mixité des langues, Axel Guillemyn a dû vaincre un problème supplémentaire. « Tous ne sont pas bilingues, loin de là. Mais je les ai mis ensembles et leur ai demandé d’échanger entre eux sur le sujet du hockey; ce ne fut pas facile au début, mais dès qu’un s’est lancé, c’était parti. Chacun essaye de se parler. Ils se débrouillent. » Un autre côté formateur de cette équipe en constante progression.