Felix Denayer est un Red Lions rayonnant. A 32 ans et avec 367 capes, il est au sommet de sa forme.
L’arrivée de jeunes Lionceaux dans le noyau de l’équipe A lui semble quelque chose de très important. « A un moment donné, il faut passer le flambeau; nous avons vécu une longue période au sommet et nous devons faire passer notre expérience. Ce serait dommage que notre épopée ne soit qu’un one-shot et que la suite ne soit pas du même niveau. C’est le bon moment de faire monter ces 4-là, avec en plus les 3 autres qui sont arrivés entretemps. »
Pas de souci pour l’après-Paris
Le monde du hockey est préoccupé par la moyenne d’âge des Red Lions et le fait savoir. « J’ai entendu et lu ça dans les médias; je pense que ce n’est pas tout-à-fait exact. Dans le noyau de l’équipe, il y a plusieurs groupe d’âge. Les 3 qui sont allés à la coupe du Monde (Van Oost, Stockbroekx, Van Dessel), les 4 nouveaux, le groupe des joueurs de l’âge de Wegnez… Il y a une meilleure balance qu’on ne dit. On dit que les petits jeunes, c’est pour plus tard, après Paris…; peut-être, mais ça peut aller très vite. Je me souviens de mon expérience : j’ai été appelé pour un stage à l’âge de 17 ans fin 2007 et quelques mois plus tard, j’étais aux Jeux Olympiques. Cela ça dépend si tu apprends vite, ou si tu amènes quelque chose. »
Tout le monde a sa chance
Michel van den Heuvel a été très clair lors du kick-off de lundi : il a indiqué au groupe des 27 que chacun avait sa chance de se retrouver à Paris l’année prochaine. « Moi aussi, je suis convaincu de cela. Tout le monde doit se montrer. Il ne faut pas oublier qu’on est tous ici à Anvers 4 jours par semaine et on voit évoluer et progresser tout le monde. Ce n’est pas sur un ou deux matchs que le coach voit et évalue les joueurs. Il y a tous ces entraînements, il y a bientôt la Pro League, puis la coupe d’Europe cet été et un an plus tard, on a les Jeux. Tout peut aller très vite. »
Felix Denayer a rêvé d’être en équipe nationale, il affirme que les jeunes peuvent aussi rêver. « Ca peut aller vite ou ça peut se faire en étape. On le voit avec la development squad où il y a encore une bonne dizaine de joueurs qui sont prêts à nous rejoindre. »
Deux choses, mais jouer
Quand on évoque le passage du flambeau, le capitaine des Lions découpe les choses en deux parties. « Il y a l’expérience et le partage des connaissances avec les jeunes; il faut vouloir donner l’opportunité aux jeunes de se développer et de grandir avec nous. Ca c’est une chose. L’autre chose, c’est quand je monte sur le terrain, le côté sportif. Je suis un compétiteur et je vais donner le meilleur de moi-même pour mériter ma place. On n’aide pas les jeunes en leur cédant la place sans devoir se dépasser. J’espère qu’il y aura un moment où ils me dépasseront et qu’il faudra me dire qu’il sera alors temps de décrocher… (sourire). »
Le staff change
Shane Mc Leod a quitté le staff des Red Lions. « Il nous a amené une culture, sur et en dehors du terrain. Je lui serai toujours reconnaissant de tout ce qu’il a apporté. La Belgique a connu une période de super coach avec des Colin Batch, Jeroen Delmee, etc. On a ajouté de la valeur à tous ceux qui ont côtoyé les Red Lions. Il y a en Belgique des coachs belges qui pourront arriver et qui ont la qualité pour rentrer dans le staff. Je ne sais pas si c’est pour maintenant ou pour plus tard. » Felix Denayer est en tout cas optimiste pour la suite.