C’est Antoine Kina qui le déclare ce matin dans La Libre : « Maintenant, il faut un changement en profondeur. »
C’est vrai que pour ce tournoi, les Belges sont tombés de très haut. Ils terminent ces JO dans le top 8 (et si l’on compte les positions des poules, en 5e position), ce n’est pas si mal. Mais ils sont toujours tombés dans les médailles depuis 8 ans, gagnant les plus hautes : ils sont triples champions, ils ne le sont plus. Comme le souligne Vincent Vanasch, le cycle après Rio a été raté : l’Euro et le Mondial, comme les JO, n’ont pas été assez bons.
Un palmarès extraordinaire
On ne peut pas oublier tout ce que ces athlètes de haut-niveau ont réalisé depuis une grosse dizaine d’années – et plus. Ils ont perdu une rencontre qu’il ne fallait pas perdre. C’est peu, mais le système de qualification est tel que cela peut arriver. L’Australie, la Grande Bretagne et l’Argentine viennent de vivre le même tourment. Ce n’est pas un drame si l’on regarde l’histoire passée. Les Belges ont été premiers mondiaux pendant plusieurs années et restent dans le top 3 ou 4. Ils ont tout gagné. Ils viennent de passer à côté des mêmes titres gagnés précédemment. Mais restons mesurés : JO de Paris, ils terminent 5e; Euro de Monchengladbach, ils finissent 3e; Mondial de Bhubaneswar, ils terminent 2e. Quel pays ne nous envierait pas d’un tel palmarès. Nous sommes devenus exigeants : en sport, il n’ y a qu’un seul vainqueur et tout le reste des participants ne l’est pas. Notre petit pays a investi dans une équipe professionnelle et voudrait que, toujours, nous soyons au top. Arriver au sommet est compliqué, le rester encore plus.
Respect et merci
En attendant, remercions tous ces joueurs qui ont sacrifié tout leur temps, leur carrière, leurs études, pour se consacrer au sport dont on sait que rien n’est moins sûr en terme de réussite. La Belgique s’est remise sur la carte du hockey mondial après un creux de plusieurs décennies et a été reconnue au sein de son propre pays comme une belle image d’un sport propre et respectueux. Les commentaires après la défaite espagnole sont emprunts de sympathie par rapport à nos hockeyeurs. Les fins connaisseurs ont bien sûr analysé en pleine connaissance les raisons de la défaillance; ils ont peut-être raison, peut-être pas. Comme toujours, ce ne sera que bien plus tard qu’on en saura plus. Comme pour la coupe du Monde 2014 où ce n’est qu’après plusieurs années qu’on aura appris ce qui n’a pas fonctionné, quelles étaient les dissensions ou mésententes, etc.
Tout ce qu’on peut souhaiter, c’est que plus de communication objective puisse rapidement apaiser les débats autour de ces quelques résultats négatifs qui ont un peu entaché l’aura de notre fantastique équipe belge, la première du pays à être arrivé au sommet du monde…