L’étonnement était grand samedi passé parmi la colonie belge venue encourager les Red Panthers. La knokkoise Maureen Beernaert était restée sur le banc toute la rencontre.
Le choix du coach et du staff était de ne faire jouer que 17 Panthers, Beernaert en avait été avertie avant le tournoi. S’il s’agissait d’un petit tournoi sans grand écho médiatique, l’affaire en serait restée là.
Vendredi soir après la victoire sur l’Allemagne, les journalistes belges et étrangers (allemands et néerlandais) se pressaient dans la « I-zone » bien trop petite pour l’occasion : l’exploit était de taille. Le fait que Beernaert soit à nouveau restée sur le banc avait suscité la curiosité de plusieurs journalistes, moins enclin à ne pas poser la question qui fâche.
Sur la VRT(la radio flamande) hier soir (journal radio), Thijssen était interrogé et a répondu que le fait que Beernaert n’était pas montée provenait d’une évaluation physiologique et même physique. Si la communication du T1 était quelque peu compliquée à comprendre, la conclusion fut que Maureen Beernaert était écartée pour des problèmes physiques.
Le staff a réagit tard jeudi soir pour indiquer que cette conclusion n’était pas correcte. Maureen est au niveau physique la première joueuse en terme de résultats, la plus fit du groupe des 18. Ce qui semblait effectivement correct vu sa prestation en finale des play-offs avec la Gantoise.
Ce matin, Niels Thijssen nous recevait pour mieux expliquer le fait que Beernaert ne montait pas au terrain. « Ce n’est d’ailleurs pas dit qu’elle ne montera pas. Tous les cas de figure sont possibles. »
Après la World League pour laquelle Beernaert n’avait pas été retenue, le staff des Red Panthers a fait l’évaluation de chacune des joueuses. « Nous avons vu les chiffres et nous avons pu vérifier qu’au niveau physiologique, certaines joueuses pouvaient prester plus. Les filles les plus fit, comme Nelen par exemple, pouvaient rester plus longtemps sur le terrain sans que cela n’altère la qualité de sa prestation. Nous avons donc pu sélectionner une série de joueuses à haute valeur pour les laisser plus longtemps sur le terrain et augmenter la qualité générale de l’équipe. C’est un choix stratégique. Et évidemment, il y a des joueuses qui joueront moins. »
Tout cela ne fait pas que Beernaert ne joue pas une seule minute. Là, le T1 rajoute : « Nous avons également remarqué que jouer à 17 était un système qui convenait bien à l’équipe ; raison pour laquelle nous avons une joueuse qui n’entre pas dans le roulement. » Niels Thijssen rajoutait rapidement que Beernaert faisait partie intégrante de l’équipe : « Elle vit avec nous, elle s’entraîne avec nous, elle est sur le terrain pour la présentation et le dernier réchauffement. J’espère qu’elle continuera à se développer avec l’équipe et qu’elle sera sur le terrain lors de la prochaine grande compétition. »