Niels Thijssen revient sur la coupe du Monde de Londres mais surtout sur le futur qui attend les Red Panthers.
Le T1 des Red Panthers se montrait satisfait de la prestation de son équipe à Londres. « 10e, c’est bien. Il faut être réaliste. Mais s’il y a une déception, c’est parce qu’on a bien senti qu’on pouvait faire plus. Cela s’est joué à des détails. L’Espagne est très forte. C’est passé tout près.»
Un noyau qui va s’élargir
Pour partir en Pro League, Thijssen avait prévenu qu’il aurait besoin d’un groupe plus large que son simple noyau de 21 joueuses. Mais être une Panthers exige un certain niveau. « Nous devons essayer de diminuer le trou qui existe entre les A et les U21 ou les U18. Mais cela sans mettre une trop grande pression sur ces jeunes qui montent vers le noyau des A. » Thijssen est, à l’inverse de ses prédécesseurs au poste d’entraineur fédéral, opposé à plonger les jeunes joueuses trop vite dans le grand bain. « Il faut donner du temps à ces jeunes d’acquérir le niveau qui est élevé. Nous avons testé une série de joueuses et en fonction des résultats, nous leur avons donné un programme individuel. Certaines d’entre elles s’entrainent avec les A, parfois un jour, d’autres plus. Jusqu’ici, 6 nouvelles joueuses ont reçu leur chance : Ballengien, Blockmans, Englebert, Lo. Hillewaert, ‘t Serstevens et Van Dieren. Au mois de novembre, nous donnerons leur chance à E. Albertyn et Breyne. Le groupe évolue et nous aurons peut-être d’autres noms qui viendront s’ajouter.
4 matches aux USA
Les Red Panthers partiront aux Etats-Unis du 24 novembre au 2 décembre pour disputer quatre rencontres. « Ne soyez pas étonnés si vous trouvez des surprises dans la composition d’équipe. La Pro League exigera de gros déplacements. La chose ne sera pas simple à gérer. Vous pouvez imaginer que lorsque nous irons en Australie et en Nouvelle-Zélande, il y aura des tas de facteurs à prendre en compte : le jet lag, la fatigue du voyage. Nous devrons prendre chaque rencontre de manière adaptée. Ce sera du match par match. On ne pourra pas jouer tous les matches au pic de notre forme sur les 6 mois que dure la Pro League. En déplacement, les matches seront difficiles à gérer. A domicile, avec notre public, ce sera différent : nous aurons toutes les conditions pour réaliser de bonnes prestations.»
Gagner un max de points
Après la coupe du Monde, la Belgique est restée 13e mondiale. Pour se présenter dans les meilleures conditions au qualificatif olympique, les Red Panthers devront gagner un maximum de points lors de la Pro League et aux championnats d’Europe. « Je ne nous vois pas terminer à la dernière place de la Pro League : nous pouvons y faire un bon résultat. Pour l’Euro, nous devons défendre notre médaille d’argent ; ce ne sera pas simple avec dans la poule les Pays-Bas et l’Espagne. N’oublions pas que nous sommes dans cet Euro le sixième classé sur les 8 ; il faut rester réaliste. »
Les Belges devront gagner suffisamment de points pour sortir du pot des équipes classées de 12 à 14 ; s’y trouver, c’est risquer de devoir aller disputer deux matches pour la qualification olympique en Nouvelle-Zélande, par exemple. « Nous pouvons remonter dans le classement suffisamment haut que pour pouvoir disputer nos deux rencontres qualificatives pour les JO à domicile. Certes, l’Irlande et l’Espagne resteraient devant nous au classement mondial, mais je pense qu’on peut dépasser la Chine et la Corée qui ne sont pas très loin de nous au classement. » Jouer la Chine ou la Corée en Belgique, avec notre public devrait nous ouvrir les portes des JO. Nous reviendrons très prochainement sur le processus et les possibilités de nous qualifier pour Tokyo.