La Fédé vient de lancer, via son site internet, une campagne pour promouvoir le respect dans le sport. Avec l’accent mis sur les comportements déviants, sexuels et alcooliques.
Voici le texte qui accompagne une vidéo qui incite le sportif au respect :
Dans notre société les valeurs et normes sont de plus en plus sous pression. Notre monde du hockey n’échappe malheureusement pas à cette tendance. Des valeurs comme le respect et le fair-play sont de moins en moins une évidence. Et nos clubs et membres sont de plus en plus confrontés à des comportements non appropriés de certaines personnes, comme la consommation excessive d’alcool, des comportements sexuels indésirables ou des débordements de supporters, pour ne citer que ceux-là.
C’est pourquoi la Ligue Francophone de Hockey (LFH) et la Vlaamse Hockey Liga (VHL) lancent ensemble une nouvelle campagne de sensibilisation sur les comportements déviants, sur le thème de “Respecte les autres ! Respecte ton sport !”.
La réalité du terrain
Nous avons été plusieurs fois interpellés par des mails et des publications sur Facebook.
Ainsi Robert Goldmuntz nous adresse son sentiment après une grave altercation lors d’un match amical où un des coaches a mis à la porte un arbitre qui ne sifflait pas à son goût. « Dans le mission statement de l’ARBH, celle-ci rappelle qu’elle soutient l’image positive et les valeurs éducatives, sociales et familiales du hockey. « Le fair-play et le respect sont des valeurs fondamentales du hockey » Tout ce qui précède ne reflète pas la réalité du terrain et malgré l’image positive prônée par l’ARBH, il convient de constater que beaucoup de travail reste à faire. « Image positive » veut aussi dire que celle-ci soit suivie de faits concrets et accompagnée de la mise en place d’une structure efficace, destinée à faire respecter aux personnes pour qui, sur le terrain, ce « wishful thinking » représente une abstraction, une idée plutôt floue et, qui profèrent des paroles indignes ou se livrent à des actes répréhensibles et condamnables. »
Sur Facebook, on trouve une longue discussion initiée par un responsable sportif Luc D.S. qui se disait dégoûté par ce qu’il voyait tous les samedis au bord des terrains.
Michel VDG y répondait ce qui suit : « Ces comportements existaient déjà il y a 30 ans…mais seulement dans certains clubs il est vrai. Même si je suis sûr que l’évolution de la quantité de membres et de la quantité de clubs voit le nombre de supporters/parents/joueurs anti sportifs augmenter, c’est malheureusement lié à la bêtise humaine et au laxisme de certains dirigeants/arbitres. J’ai plusieurs fois mis des parents hors du terrain (me suis pas fait que des amis) mais c’est sans doute le seul moyen de leur faire comprendre que leur comportement est hors de propos…idem pour les joueurs ! »
Place aux stewards
Si les actions de la Fédé dans son ensemble sont effectivement de bon aloi et lui procure une belle image, elle ne sera efficace que si Elle passe réellement à l’action. Longues ont été les discussions à ce propos et, pratiquement jamais, la Fédé n’est passée au stade de contrôle sur le terrain. Il faut évidemment trouver les gens qui ont le poids moral et l’autorité pour faire ce que Michel VDG a lui-même exécuté sur le terrain (voir ci-dessus). Mais il est capital si les actions de respect veulent être efficaces de créer cette fonction de steward sur le terrain : cela demande du courage. La Fédé et les clubs auront-ils le courage de le faire avant qu’il ne soit trop tard ?
Pour une fois le hockey pourrait prendre une idée au foot .
Depuis peu la loi football est devenue également applicable aux matchs de jeunes…et leurs supporters/parents.
Les sanctions ne sont pas celles utilisées habituellement au hockey (rappel à l’ordre, renvoi à la.buvette, rapport dans feuille de match,…). On commence avec des amendes salées de 250 euros pour vulgarité et injures, allant jusqu’à plusieurs milliers d’euros et interdictions de stade.
Les amendes suivant la loi football pleuvent à tous les échelons. La situation dans les stades a bien changée, bien qu’il y a encore un grand chemin à faire.
Quelles sont les « qualifications légales » des stewards pour qu’ils puissent infliger des amendes aux contrevenants?
Le hockey connait un essor bénéfique et une vulgarisation nationale. Mais il ne faut pas confondre « vulgarisation » et « vulgaire ».
Nous n’en sommes pas encore au point de devoir mettre en œuvre une Loi Football mais une prise de conscience des valeurs morales du hockey doit être en tête de liste de tous, joueurs, supporters, arbitres, coachs, etc.
Le hockey reste pour la majeure partie un sport d’amateurs et de bénévoles, n’oublions jamais ça! Et si parfois il est difficile de faire avec, croyez-moi ce serait bien pire de faire sans!
Le message le plus important à faire passer aux jeunes n’est pas l’absolue nécessité de « gagner son match », mais surtout d’apprendre à jouer, à maîtriser son sport et de prendre plaisir à jouer en équipe avec ses copains.
Trop souvent les parents et les coachs mettent une pression inacceptable sur les jeunes joueurs en faussant les vrais valeurs et le but du sport. Trop souvent j’ai vu des enfants en pleurs parce qu’ils avaient perdu un match. C’est inadmissible et la porte ouverte à tous les excès qui ne sont pas de mises au hockey.
Encourageons-les, soyons positifs et prenons plaisir à jouer et voir jouer.
Soyons réalistes; les clubs n’ont pas les moyens humains pour mettre en place un système de stewards. Et ce n’est d’ailleurs pas nécessaire puisque l’arbitre de hockey a le pouvoir de réprimander les comportements inadéquats lors des matchs, qu’ils concernent les joueurs, le staff des équipes ou les spectateurs. La procédure est simple : l’arbitre arrête le match et adresse un avertissement à l’excessif. S’il récidive, il est exclu du terrain et le match ne reprend pas tant que le trublion n’a pas rejoint le club-house. La pression est alors sur lui et sur l’équipe qu’il prétend soutenir. S’il n’obtempère pas, l’arbitre arrête le match. La solution existe donc sans steward.
« Ainsi Robert Goldmuntz nous adresse son sentiment après une grave altercation lors d’un match amical où un des coaches a mis à la porte un arbitre qui ne sifflait pas à son goût. »
Petite précision car ça peut paraître très surprenant.
En lisant cette phrase je me suis demandé comment c’était possible, et en fait, je me suis rappelé que j’étais présent lors de cet évennement.
1. Le contexte : il s’agissait d’un match amical lors d’un entrainement entre 2 équipes du même club…
2. Grave altercation : Pas vraiment, on lui a juste demander d’arrêter d’arbitrer car c’était n’importe quoi.
2. L’arbitrage : C’était effectivement n’importe quoi, au point de perturber les joueurs qui ne comprenaient pas ce qu’il sifflait et de passer donc a coté de l’aspect pédagogique de la scéance. Robert était d’ailleurs d’accord sur ce point, il ne s’est pas opposé au changement d’arbitre.
On est bien loin d’un coach se permettant de virer un arbitre lors d’un match de championnat officiel… le contexte est important.
Je me permets de répondre à la déclaration de Regis.
Le coach a crié sur l’arbitre, arbitre national de surcroît, légèrement handicapé mental, connaissant parfaitement les règles et qui a toujours donné satisfaction même si les joueurs ne comprenaient pas toujours ses décisions, plutôt dues à une méconnaissance des règles de leur part.
Plusieurs parents, présents au moment des faits, ont été choqués, par la violence des propos du coach arrivé en fin de partie qui s’était déroulé jusque là, sans accroc quelconque.
Le fait que cet incident se soit déroulé lors d’un match d’entraînement ou amical si on préfère, n’enlève rien à la gravité de la situation.
Je n’ai, à aucun moment, donné mon aval à cette attitude que je trouve déplorable et que j’ai portée à la connaissance d’un des hauts responsables du comité sportif.
On a clairement pas la même vision sur ce qu’il s’est passé Robert. Mais ce n’est pas un lieu de débat.