Ceci n’est pas le titre du film d’Alain Chabat mais le cri et la signature du Jaguar de Perwez, un club qui fêtera en septembre ses 10 années d’existence et qui est arrivé à une première maturité.
Le club possède son terrain synthétique, son club-house (le plus beau de Belgique paraît-il) et qui est arrivé à son maximum de membres. Car c’est la particularité du club, c’est qu’il ne va pas aller plus loin en termes de recrutement. « Nous sommes un club à vocation familiale, je veux que tout le monde se connaisse et qu’on ne soit pas une usine à hockey. » Celui qui parle est Thierry Debroux qui est depuis le début aux commandes du club et qui a travaillé dur avec son équipe pour arriver à ce résultat.
A l’ombre du Val d’Orbaix
Le site du Jaguar se trouve juste à côté du home du Val d’Orbaix et entretient des relations soutenues avec ses pensionnaires. « Nous les invitons à venir voir nos matchs et à prendre un verre au club house : c’est une belle activité pour eux et nous sommes heureux qu’ils puissent bénéficier de cette opportunité. Cela permet une approche multi-générationnelle sympa. Notre club est arrivé à 500 membres et nous ne voulons plus en accueillir : les membres sont choyés et notre ambition est cette ambiance familiale. »
En Nationale 3
Le Jaguar est, après 10 années, arrivé à sortir des Jeunes qui sont mûrs pour le championnat national. Il s’est donc lancé cette année avec deux équipes en Nationale 3. L’équipe Messieurs a été renforcée par 9 joueurs d’expérience qui sont chargés d’encadrer les jeunes du club. Avec Laurent Mertens et Thibaut Ronsmans comme joueurs entraîneurs, ils espèrent passer une bonne saison et contribuer à garder au club des jeunes talents qui autrement serait absorbés par Louvain-la-Neuve ou le Lara. En Dames, c’est Thierry Debroux lui-même qui prendra l’équipe en charge en attendant d’avoir trouvé un T1; cette équipe profitera des U19 qui ont effectué une bonne saison en Nat 1 la saison passée. « Oui, il était temps de sortir deux équipes en Nationale. Nous sommes au bout d’un cycle et nous nous devions d’avoir cette offre pour nos talents issus de l’école des jeunes. Nous avons engagé un responsable sportif, Roel Hallaert, que je connais depuis 8 ans et qui vient de Hoegaarden, un club où nous avons été hébergés alors que nous n’avions pas de terrain. Nous avons également engagé Asif Rana pour s’occuper de nos deux équipes en Nat 3. Au niveau des équipes, nous sommes au complet dans toutes les catégories. »
La marque du Jaguar
Le club est en bonne santé financière, malgré une cotisation très raisonnable : la plus élevée n’est que de 360 euros. « Nous avons un comité marketing qui travaille bien et qui complète notre budget : les sponsoring et le bar nous permettent de mettre de côté chaque année pour, dans 8 ans, pouvoir changer le tapis. Nous savons que ce sera une facture de 400.000 euros et qu’il ne sera plus subsidié par Infrasport qu’à hauteur de 50%. Nous mettons de côté dès maintenant. Nous allons vivre une année pleine de promesses et nous attendons pour voir, avec ce grand saut dans l’inconnu. »
Le Jaguar est heureux, l’ambiance est au beau fixe. Et comme il dit… Rrrrr.