Parmi les pins de la collection hockey, celui du royal sporting club d’Anderlecht mérite cette petite histoire rapportée par un de ses anciens joueurs de première des années 70.
C’est en effet dans ces années que le saint de la commune a été repris comme emblème du club qui s’appelait encore Anderlecht et qui était une section du grand Anderlecht football.
Le meilleur gazon de Belgique
Le club était situé à Schepdael (commune de Remco Evenepoel) et avait Henri Aché comme président. « Nous jouions sur gazon et ce terrain était reconnu comme le meilleur de Belgique (grâce à Guillaume Vandenbranden et son équipe) qui entretenait le gazon de façon incroyable. » On rajoutera que des terrains comme celui d’Uccle Sport méritait sans doute aussi le titre de meilleur gazon…
L’équipe d’Anderlecht était réputée comme une des meilleures de Belgique, jouant parfois des tours aux ténors de la division Uccle-Léopold-Rasante qui dominaient alors le championnat; Anderlecht terminait 4e. On retrouve des grands noms dans cette équipe : Jean-André Zembsch, Micou Degreef, André Degrootte, Franz Lorette, Ramon Appelaniz, Guy Masson, Michel Fey, Philippe Collin, Mike Walters, Nicky Bruynseels, Bobo Bockstael, Alain Geens et Francis Frère. L’arrivée de Degreef et de Zembsch datait de 1969 et celle de Boule Muschs d’une année précédente quand Anderlecht est monté de 2 en 1 : cela avait fait beaucoup de bruit à l’époque par rapport à Uccle Sport d’où venaient les 3. Sur la photo officielle de l’équipe, on ne voit justement pas Muschs.
Place de la Vaillance
L’anecdote que nous raconte un des joueurs concerne Boule Muschs qui avait été recruté comme entraineur de l’équipe pour accompagner Tiennot Gevaert qui était le T1 officiel. Après le premier entraînement donné par Boule, il fut invité à connaître les coutumes Anderlechtoises. « On l’emmène à la Place de la Vaillance, plus exactement aux Tréteaux, établissement tenu par la célèbre « Fientje ». Après quelques verre de bières, notre maître de cérémonie Tiennot Gevaert, un fameux amuseur public s’exclamait » c’est l’heure des Gilles » et tout le monde vidait sa chope pour y mettre une cuillère – en chantant et secouant légèrement le verre pour obtenir un effet de grelot musical… Enfin vers minuit il annonçait « Spectacle son et lumières » et tout le monde sortait en chantant pendant que lui, qui possédait la clé, faisait jaillir la lumière illuminant la Place de la Vaillance; ce qui réveillait quelques habitants, pas toujours content. Le nouveau T1, à peine arrivé à Anderlecht, allait d’étonnement en stupéfaction et se demandait « mais dans quoi me suis-je engagé ? » Face à la collégiale St Pierre et Guidon, les hockeyeurs étaient donc connus.
Saint Guidon
C’est à cette époque que l’emblème Anderlechtois le Saint-Guidon apparaissait sur le Kick (le journal des potins du club et des convocations). Le même Saint patron fut repris sur le fameux « pins » Anderlechtois. Ce pins qui a réveillé les souvenirs de notre Mauve et Blanc et suscité cette nouvelle…
Les après matches à Anderlecht étaient célèbres notamment pour la délicieuse Kriek de la brasserie Eylenbosch, voisine du club. Heureusement qu’il n’y avait pas de contrôles…..