La saison salle s’est terminée ce dimanche en couronnant à nouveau les deux mêmes champions, le Waterloo Ducks en Dames et le Léopold et Messieurs.
Routine donc ? Faut-il dire que ce sont toujours les mêmes qui gagnent. Non, certainement car une fois de plus, les décisions sont tombées à l’extrême limite des finales et le trou entre les finalistes est toujours aussi minime que possible.
Dames
Si ce sont encore et toujours les mêmes équipes qui se spécialisent dans le jeu salle, le niveau de jeu et le spectacle aura été agréable à voir. Maxi Garreta a suivi les rencontres en portant son attention sur ses joueuses, mais aussi sur le jeu en général. « Je trouve que ce championnat a fait un bond en avant au niveau tactique. Les joueuses ont progressé en osant jouer. Ce n’est plus un attentisme en défense. Les finales cette année ont été supérieures en qualité à celles de l’an passé. Certaines équipes ont encore progressé, d’autres ont un peu régressé. » Derrière ces équipes, il y a bien sûr des coachs et là, c’est positif : « Les coachs ont évolué au niveau tactique. Des anciens joueurs viennent rejoindre les staffs et cela a un impact positif. Ils transmettent les valeurs salle; c’est bien. »
Messieurs
La saison salle Messieurs aura été palpitante, avec des décisions qui ne sont tombées qu’à l’extrême limite de la compétition. Maxime Bergez était un spectateur attentif. « Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est que dès le départ, les équipes ont pris le championnat au sérieux. Il n’y a plus d’équipes qui jouent à moitié : que ce soit pour les Play-Offs ou la descente, cela a été très disputé. Il y a malgré cela un niveau assez irrégulier et des équipes n’ont pas maintenu leur niveau de performance de façon régulière sur toute la saison. » Si certains joueurs se sont éloigné de la salle, d’autres ont arrivés : « Il y a pas mal de nouveaux jeunes qui ont sauté le pas et c’est positif. J’ai vu de belles surprises. Et puis, la valeur des équipes est réellement bonne pour cette DH : les équipes qui descendent sont de valeur DH et celles qui montent ont ce niveau également. » Cela veut-il dire qu’il est temps de passer à 10 équipes : sans doute, mais cela demandera de la place au calendrier. Cela est devenu le cas en coupe d’Europe…
Que des Bruxellois !
Un gros souci de la salle en Belgique est l’absence de clubs de VHL. La poule Messieurs comportait 5 équipes bruxelloises, deux brabançonnes et une namuroise; la poule Dames comportait 6 équipes bruxelloises, une brabançonne et une anversoise. Maxime Bergez : « Il manque certainement des équipes du Nord du pays dans ces championnats. Il faut absolument voir plus large et espérer que des équipes de VHL (ndlr : comme par exemple le Dragons, le Braxgata qui sont en Nationale 1 actuellement) rejoignent l’élite. » La remise des coupes était sur ce plan exemplative.
Un bon arbitrage général
Au niveau des arbitres, il y a eu des discussions, notamment sur la hauteur autorisée du contrôle des balles; mais on ne peut que féliciter certains arbitres qui ont percé cette saison. D’autres ont eu la main lourde au niveau des cartes, mais la gestion générale était bonne.
La nouveauté salle
Quelle belle idée (enfin) de faire se dérouler toutes les rencontres sur le même revêtement et dans une salle correcte. Avec malheureusement encore quelques demi-journées ailleurs. Maxime Bergez : « C’est un plus incontestable que de pouvoir jouer le championnat sur une surface de niveau international; cela fait une très grosse différence au niveau qualité de jeu. Bravo à l’ARBH d’avoir écouté les demandes des joueurs. »
Les prix des play-offs
Si l’assistance était suffisante pour que l’événement soit équilibré au niveau budget, on a entendu plusieurs supporters se plaindre du prix des places. « 50 balles pour cette défaite », expliquait un parent déçu de la défaite de son équipe. « C’est lourd pour une famille… Et en plus, on ne reçoit pas un petit programme avec les compos d’équipes ou un supplément de La Libre avec le programme comme pour les play-offs outdoor ! » Effectivement, le prix a joué sur la décision de supporters qui ont préféré regarder les rencontres depuis leur salon. « Tu penses bien que je ne vais pas me taper 100 kilomètres alors que j’ai tout commenté dans mon fauteuil. » Alors que les spectateurs présents se sont régalés des deux superbes finales qu’ils ont pu vivre en direct.
La nouveauté média
S’il y a une grande nouveauté cette année, c’est la retransmission en direct des journées Messieurs et des play-offs finaux : cela grâce à un partenariat avec la télé régionale bruxelloise BX1. En direct sur les programmes télévision et en direct streaming sur son site, ce qui fait que ces rencontres ont été visibles partout dans le monde. Avec en plus des commentaires d’une rare qualité. Un plus incontestable qui démarque d’avec la perte sèche de la diffusion des matchs des championnats outdoor, même si la plateforme de la THL tente de combler ce vide.
Par contre, on notera l’absence totale des médias écrits, si ce n’est La Libre in extremis le dernier jour qui a été présente pour les deux rencontres finales : un vide triste et même catastrophique.