Olivier Nonnon nous a adressé un long débriefing de la coupe d’Europe en salle à laquelle le Racing a participé ce week-end.
Le club ucclois qui représentait la Belgique (il sera remplacé l’année prochaine par le White Star) a terminé 6e après une compétition intense et émaillée d’incidents qui ont déforcé l’équipe et créé un stress qui dura jusqu’aux derniers instants du dernier match. Voici ses conclusions (les inter-titres sont de la rédaction)
Ce fut une magnifique Coupe d’ Europe plein de suspense et de retournements de situations. On en a été deux fois victime, une fois directement contre Arminen, une fois indirectement dans le match Arminen-Ekaterimburg avec ce PC à la dernière seconde qui nous a privé des demi-finales ; le paroxysme étant atteint ce dimanche matin dans la rencontre entre Minsk et Amsterdam avec 3 buts dans la dernière minute, probablement une première mondial à ce niveau ) avec beaucoup plus de buts inscrits que dans les précédentes ( le meilleur buteur , cette année , est Moritz Furste avec 18 réalisations pour 6 la saison dernière pour Tigges ; Tom, notre meilleur buteur, lui, a inscrit 11 buts pour 5 la saison dernière). La qualité du revêtement ( un parquetons glissant dans la salle principale, unanimement apprécié ) est aussi un des éléments qui a engendré cette constatation.
Un bon tournoi mais moins efficace
En ce qui nous concerne, je trouve qu’on a réussi un très bon tournoi, aussi bon si pas meilleur qu’à Wettingen, avec beaucoup plus d’opportunités offensives mais moins d’efficacité. Et cette fois-çi, la pièce est tombée du mauvais côté. En Suisse, on avait été qualifié pour la demi-finale sur le dernier PC ; içi, on est éliminé du Top 4 sur un PC à la dernière seconde dans le match entre les Autrichiens et les Russes.
Et surtout en fonction de circonstances particulièrement défavorables. On a multiplié les contretemps cette année : les blessures de Mathieu Weyers, Romain Delavignette, Achille de Chaffoy, la problématique Pilou Maraite, la maladie de Thierry Melotte et pour couronner le tout, l’élongation de Jérôme Truyens après 25 minutes dans le premier match alors qu’il empoisonnait la vie des arrière autrichiens; et pour terminer la contracture d’Augustin Meurmans au deuxième match qui nous a obligé à jouer les trois derniers matchs avec un seul changement.
Super Mimi
Il est à noter la prestation cinq étoiles de notre gardien de but (cela a été aussi le cas pendant toute la compétition belge) qui, pour moi, a été le meilleur dernier rempart, peut-être à valeur égale avec le dernier rempart scandinave ; alors que, de son propre aveu, la saison dernière il avait une effectué une prestation en demi-teinte.
C’est une des raisons pour lesquelles je n’ai pas osé le retirer lorsqu’à 6 minutes du terme, les Autrichiens ont retiré le leur pour essayer de recoller au score, ce qu’ils ont réussi à faire brillamment (cela allait être encore le cas deux fois par après dans le tournoi).
C’est toujours difficilement psychologiquement pour un gardien d’être retiré du terrain pour faire jouer un joueur de champ, notamment lorsqu’ il faut défendre un avantage .
D’ailleurs, personne ne l’a fait dans tout le tournoi; sauf nous lors de notre confrontation contre les Biélorusses et cela a été une décision collégiale de l’équipe après notre semi-échec contre les Autrichiens.
Jouer à 6 ?
Une constat de ce tournoi a été le renversement de score réalisé en fin de match par l’équipe jouant à 6 joueurs de champ, et souvent effectué vers la moitié de la seconde mi-temps.
Dans ce secteur de jeu, nous n’avons vraiment pas été bons, évoluant souvent à 6 joueurs de champ contre 4 et n’obtenant aucune concrétisation : pire même lorsque nous avons concédé un but contre les Russes.
Cela est incontestablement dû à notre manque d’automatismes et notre « bricolage » permanent durant toute la saison.
Une autre séquence sur laquelle on doit progresser, ce sont les PC offensifs : on a le moins bon taux de conversion de toutes les formations (37%, c’est nettement en-dessous de nos statistiques habituelles de Coupe d’Europe qui oscille aux environs des 60 % avec un maximum de 70 % à Lille en 2013).
C’est quelque chose qu’on devra beaucoup plus travailler dans le futur même si la plupart des joueurs qui ont joué en Coupe d’Europe cette semaine n’évoluera plus en équipe première la saison prochaine.
Volatilité des résultats
Une dernière constatation à propos de cette Coupe d’Europe, mais aussi valable dans le passé, c’est la volatilité des résultats. Le samedi matin, on est tout proche des demi-finales et le samedi soir, on est en passe d’être relégué en coupe d’Europe B.
Le meilleur exemple est Partille. Ils auraient du être battus par Amsterdam, ceux-çi menant très longtemps pendant la rencontre et ratant un stroke à la dernière seconde. Si ce stroke était rentré, les Suédois auraient été éliminés des demi-finales au premier match. Finalement, Partile est champio. A noter la « performance » sur stroke des Néerlandais : 0 sur 4; elle n’est pas étrangère à leur relégation.