Avertissement : si vous un lecteur sanguin et irréfléchi, faites attention de bien lire l’article jusqu’au bout.
Le titre de cet article aurait pu aussi être le suivant : Namur a-t-il été volé par le Racing ? ou encore : la fédé n’a-t-elle aucun égard pour la salle ? ou encore : la BNT se fout de la salle ! ou encore : Il n’y avait pas moyen de faire autrement ! ou encore : Une mauvaise programmation !
On se souviendra de la finale en salle de la saison passée où le Racing battait Namur aux shoot-outs après un retour magistral : Tom Boon avait marqué les 7 buts du Racing et marquait encore le shoot-out décisif. Le Racing avait joué toute la « saison » sans Boon et Charlier, retenus en équipe nationale outdoor pour un stage. Il s’était dit alors que ce n’était pas normal et que les dés étaient pipés. Pourtant Boon et Charlier étaient bel et bien membres du Racing et pouvaient tout naturellement être alignés à n’importe quel moment du championnat salle, fut-ce pour une seule rencontre. La phrase « Boon a faussé le championnat » a été prononcée à l’issue de la finale !
Une saison maudite
Cette année, la situation est pire, bien pire que la précédente. Cette année, c’est le Racing qui fait les frais d’un calendrier démentiel et également de circonstances extérieures, dont une administrative.
Les transferts de cette saison ont complètement changé la donne : Namur s’est déplumé, le Racing a donné ses meilleurs joueurs à la BNT (équipe nationale), a joué de malchance en voyant deux de ses joueurs blessés en équipe nationale d’âge, et a vu Maraite sanctionné sur base d’una rticle du règlement sportif mal foutu et mal interprété. Le Léopold s’est sérieusement renforcé, de même que le White Star, ces deux dernières équipes jouant le titre. La Gantoise s’est pris au jeu et a bénéficié de l’apport des Kina. Le Watducks a pu intégrer S. Gougnard qui a fait l’impasse sur la tournée des Red Lions, et a même joué avec d’autres Red Lions le temps d’une ou deux journées. L’Amicale, dans une mauvaise passe, s’est finalement repris. Le championnat est devenu plus homogène et la lutte pour les places aura été intense, mais complètement inégale au fil des 7 journées de championnat.
Cette compétition est devenue un challenge des présences. Au point que finalement, c’est en septembre que le titre se joue : il faudra dorénavant tenir compte des absences pour composer l’équipe championne. Il ne sert plus à rien d’engager Boon et Charlier s’ils ne sont plus présents que quelques semaines par an au sein du club. Et certainement pas pour la salle.
La saison prochaine sera celle des championnats d’Europe. Une équipe belge sans Plennevaux, Boon et Charlier (pour ne citer qu’eux) perd 30% de son efficacité : faut-il investir si on n’y met pas tous les moyens ?
Non, Tom Boon n’a pas faussé le championnat. Bien sûr. Et il faudra tout faire pour qu’il puisse continuer à s’aligner sur le parquet (ou le Stilmat) car il est une merveille pour les yeux et les amateurs des belles feintes. Mais il y aura des choix à faire.
Avec un titre pareil, l’on se croirait lire un article de la DH rédigé par Gilbert Dupont ou Yves Taillemans.