Magali Sergeant est arbitre depuis 7 ans. Elle a très rapidement abouti en division nationale à peine le sifflet pris en bouche.
Affiliée à Louvain-la-Neuve et joueuse de Nationale 2, cette kiné de 26 ans a commencé son écolage avec Paul Prick. « L’arbitrage est un défi, un challenge d’essayer de faire le bon match sans se mettre en avant. Le but est de faire en sorte que le match se passe le mieux possible. Si on ne parle pas de moi à la fin du match, je serai très heureuse. » Voilà une parole qui caractérise bien Magali Sergeant dont l’arbitrage est reconnu pour son humilité.
La jeune femme a déjà une vie internationale longue de plusieurs années. « Je n’ai pas eu beaucoup de chance dans mes tournois. Cela m’a pris du temps avant d’être nommée. J’ai eu trois fois le même manager et je n’ai pas eu de bons tournois. » Sergeant est au premier grade international. Elle a pour ambition de monter : « Le plus important est de m’amuser. Je dois bien sûr combiner ma vie professionnelle d’indépendante avec l’arbitrage; je prends cela sur mes congés. Si je peux monter, je monte. Je veux garder du plaisir dans ce que je fais. Si je ne m’amuse plus, j’arrête. »
Progresser est dans sa bouche : « Avec les vidéos aujourd’hui, on peut apprendre beaucoup et comme on est bien entouré au comité d’arbitrage… »
Le plus gros tournoi de Sergeant est la coupe d’Europe des U21 à Valence l’été passé. Régulière en DH Dames et en Nationale 1 Messieurs, elle est freinée par les horaires des championnats.
Elle n’a pas souvent à encaisser de rouspétances à son encontre dans les matches qu’elle dirige. « Non effectivement, mais ça arrive et les gens ne se rendent pas compte qu’on est humain. Il arrive parfois des agressions assez forte, ça peut aller loin et c’est pas gai à entendre. Bon, s’il y a des mots, des réactions vives mais brèves, c’est pas grave. Après le match, je réfléchis et je vois ce que j’aurais pu faire différemment ou mieux. Je suis joueuse, j’accepte un minimum de rouspétances : tout est dans la manière, il faut que cela reste correct. » Magali a eu des mauvais souvenirs mais elle les a oubliés. Et les bons souvenirs ? « On en a plein. On a une chouette groupe d’arbitres. Avec les joueuses, je n’ai pas trop de connections mais elles commencent à me connaître. Oui, on peut discuter avec moi, mais pas trop longtemps. »
De Magali Sergeant se dégage une impression de calme, de sérénité et de compréhension. Tout un programme.
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