L’automne arrive et avec lui la chute des feuilles. De quoi alerter les responsables de club sur ces feuilles qui encrassent les terrains.
« Mais ce ne sont pas que les feuilles qui encrassent les terrains ! » Jean-Pierre Joly, spécialiste des terrains, alerte les clubs sur l’arrivée des mousses. « Il y a aussi les poussières et bactéries qui sont dans l »air. Nous sommes dans une période propice à leur multiplication. De la chaleur, de l’humidité, et c’est parti. Les algues se propagent à grande vitesse et il faut de la prévention pour éviter qu’elles ne colonisent le terrain. » On se souviendra des terrains qui ont été complètement noyés et bouchés dans ces algues, comme il y a quelques années ceux de l’Antwerp ou du Daring (pour ne citer qu’eux), et qui ont conduits à la pourriture du tapis.
Nettoyage obligatoire
Lors de la construction des terrains, les sociétés garantissent la vie d’un tapis pour 10 à 12 ans, sous réserve d’un entretien qu’elles préconisent, sans pouvoir elles-mêmes nécessairement assurer cet entretien. Une société belge avait investi dans le matériel mais malheureusement elle a arrêté ses services car trop peu rentable. Les clubs belges faisaient trop peu appel à ses services. Une société hollandaise avait été appelée à la rescousse mais fort peu sollicitée elle aussi; il faut dire que les Pays-Bas constituent un gros marché avec plus de 500 terrains et il y a assez à nettoyer chez eux.
Si la certification des terrains est obligatoire et imposée par la Licence ARBH, l’entretien ne se trouve pas repris dans cette Licence. Or, la propreté d’un terrain est indispensable à sa pérennité. Un club peut être mis en difficulté financière en devant remplacer son tapis (et même plus si les crasses atteignent la perméabilité du terrain) plus tôt que prévu. Jean-Pierre Joly préconise de rendre l’entretien obligatoire suivant un schéma précis.
Nouveau système
Précédemment, le nettoyage se faisait avec un tracteur qui portait une cuve d’un mètre cube qui faisait l’aller retour sur le terrain, mais abimait le tapis. Aujourd’hui, le système est adapté. « C’est un tracteur léger qui travaille avec des tuyaux d’entrée et de sortie d’eau, et l’eau sale est directement rejetée aux égouts. Le coût d’un nettoyage est d’environ 3.500 euros. De plus, on conseille d’ajouter un produit que l’on peut pulvériser de temps à autre via une position indiquée sur le système d’arrosage. C’est tout simplement un produit contre « les dégâts verts » vendu dans les magasins de bricolage ou autres. La veille du passage de la société de nettoyage, il faut pulvériser pour tuer les algues: elles seront enlevées plus facilement lors du nettoyage. »
Une question vitale
Pour éviter les désagréments des terrains sales sur l’équipement de ceux qui les foulent (on se souviendra des traces difficiles à enlever sur les maillots et shorts), le nettoyage et la prévention sont indispensables. Mais c’est aussi une question vitale pour les finances du club. A prévoir dans le budget annuel du club.
Enfin un rappel, merci Philippe de rappeler les obligations des clubs concernant la garantie de longévité des terrains.
Espérons que les clubs suivent ces recommandations!!