Ils ne sont pas nombreux les journalistes qui peuvent s’accréditer pour les JO. En principe 2 par grand journal. La Libre Belgique a envoyé Thibaut Vinel à Tokyo : le hockey fait partie des médailles escomptées et le journal du hockey se devait d’être présent.
Parti lundi passé, Vinel est arrivé à l’aéroport japonais pour une longue série de formalités qui lui a pris plus de 5 heures. Il s’est dit que ce fut le plus dur, la suite de son début de séjour fut de loin plus agréable.
« C’est moins grave que tout ce qu’on a raconté sur les médias sociaux. Il n’y a pas eu de quarantaine; les Japonais ne se sont pas rendu compte que finalement cette quarantaine étaient contre les prescriptions internationales. Ceci dit, les règles sont sévères et il ne s’agit pas de les transgresser. Si on tombe positif à la Covid, c’est 14 jours d’enfermement … et fini les Jeux ! On subit 6 tests PCR : les jours 1, 2, 3, 7, 10 et 14. Les Japonais sont aux petits soins, vraiment gentils et serviables. Ils montrent leur culture. »
Pas de courses
Le trajet des journalistes est très réglementé. Les contraintes administratives sont sérieuses. A l’hôtel, le petit déjeuner est très rustique. « J’ai des collègues qui mangent le matin du riz et des algues; très peu pour moi. C’est plutôt pain et confiture, c’est tout. Et pas question de sortir de l’hôtel pour aller faire des courses : interdit. Et il n’y a pas de petite magasin à l’hôtel. »
Chaque journaliste est accompagné, partout où il va. Le personnel ne manque pas. « C’est hyper fascinant, impressionnant. » L’hôtel n’est pas très luxueux, mais le lit n’est pas en carton, comme pour les athlètes. « J’avais réservé un hôtel pas cher, plutôt près du stade. Le Japon a annulé ma réservation et on nous amis dans un hôtel plutôt rustique, où tout est petit, à 40 minutes du stade. Heureusement dans le bus, on a le wifi… on peut travailler sur le chemin. »
Deux pages chaque jour
Le hockey sera bien servi dans les journaux d’IPM : La Libre et la DH. Dans ce dernier, il y aura 2 pages chaque jour, rien que de hockey. « Les articles seront relayés sur le web. Mais pas de vidéo comme en championnat. Ici, il faut respecter les droits télé. Et les droits sont fameux : quelques milliers d’euros la minute! » Le décalage horaire avec le Japon (-7 heures) est plutôt gênant pour les éditions papier. Seuls deux rencontres des Red Lions se déroulent en soirée et pourront trouver compte-rendu le lendemain. Pour les autres matchs, il faudra aller voir le web. « Il y a un match à 21.15hr, celui contre les Britanniques le dernier jour de poule. Et ce match sera très important car décisif pour pouvoir choisir son quart de finale. Je pense qu’il faut arrêter de vouloir gagner sans calculer. On voit ce que ça a donné pour le football : si on avait perdu le match qu’il fallait, je suis sûr que les Diables Rouges atteignaient la finale. »
Chance de médaille
Certains confrères journalistes (qui n’aiment pas le hockey) ont pointé les chances des Red Lions d’obtenir une médaille à 60%. De quoi faire bondir Thibaut Vinel. « Ca, je ne peut pas imaginer un seul instant. Moi, je dis 80%. Le quart de finale sera décisif. 6 pays peuvent être champions olympiques. On ne peut pas perdre en quart. Si on gagne en quart, je ne peux pas concevoir qu’on termine sur deux défaites. Impensable ! »