Le T1 de l’équipe Dames du Dragons a appris beaucoup de choses au contact d’une équipe très internationale.
Thomas Cruyl est déjà un ancien dans le monde du coaching. Originaire du Victory où il a fait toutes ses classes, il n’est pas, selon ses dires un joueur de haut niveau : il a tout de même été sur le banc du Victory en Nationale 1 pendant quelques années.
Il a commencé à coacher dès l’âge de 16 ans des équipes de jeunes. Puis il est passé à du sérieux : deux années auprès de Xavier Reckinger avec les dames 1 du Victory, deux années de T2 avec les Dames du Dragon sous l’ère John Goldebrg et Allejandro Iglesias. Et depuis deux ans, il en est le T1 avec Erik Wonink et Gilles van Heesteren.
Il ne s’arrête pas là puisqu’il fut également T2 des Boys U16 et coach Be Gold.
Les Dames du Dragons courent après le titre depuis 1994. Elles ont approché le Graal en participant aux play-offs ces trois dernières années. Mais elles échouèrent respectivement contre le Wellington (2014), l’Antwerp (2015) et le Waterloo Ducks (2016). En 2014, elles étaient les favorites du championnat.
« Nous avions beaucoup d’internationales, peut-être même trop. Et nous échouons en demi-finale. L’année suivante, avec le départ de quelques Panthers pour l’étranger, d’autres joueuses pour d’autres clubs ou voulant jouer plus près de chez elles, nous étions considérés comme plus faible ; et pourtant, nous avons atteint les demis. Avec les départs, l’équipe s’est montrée plus solidaire et des joueuses comme Rummens, De Vooght, Patriarche et les sœurs Van Ranst se sont montrées, devenant des leaders. Aujourd’hui, le club a choisi de jouer la carte des jeunes et de les laisser grandir. Nous avons intégré L. Van Dam (GK, U19), E. Rubbens (U19), O Marien (U19), N Van de Laar (U19), V De Mol (U19) et A. Roels (U16). La semaine passée, nous avons même rajouté deux U16. »
Les circonstances ont fait que le Dragons ne compte plus de Red Panthers, un handicap. «Oui effectivement. Mais depuis nous avons misé sur la jeunesse. Le signal est venu de nos équipes jeunes qui tournent tr ès bien depuis 4 ans. Sous la direction d’Emily Calderon, nos équipes U14, U16 et U19 ont atteint les play-offs. Ces équipes ont pu jouer contre des équipes plus fortes, certaines joueuses (6 U16) ses sont entraînées avec l’équipe première. Nous soignons particulièrement la formation des jeunes et cela va porter ses fruits.
Personnellement, Thomas Cruyl, qui quittera ses fonctions de T1 à la fin de la saison pour d’autres challenges, a connu une période extrêmement riche au Dragons. Ses quatre années lui ont permis de côtoyer des joueuses de grande valeur. « J’ai pu travailler avec plusieurs Red Panthers, j’en ai des anciennes encore avec moi et certainement de futures. J’ai connu des internationales des Pays-Bas, d’Afrique du Sud, du Chili, d’Argentine, d’Italie, d’Irlande. Ce mixt de différentes cultures de hockey a été enrichissant. Les idées, les concepts, ces différentes personnalités m’ont apporté de grandes satisfactions. Les étrangères ont apporté plus de puissance, non seulement au niveau physique mais aussi au niveau travail. Elles osent, sont un peu arrogantes. Le hockey belge est un peu trop gentil et sur ce plan, elles nous ont appris. »
Thomas Cruyl trouve que le championnat a progressé : « Il y a plus d’internationales, le top s’est élargi. Nos jeunes sont devenues meilleures. La qualité des joueuses de base est meilleure. Plusieurs coaches full-time sont mis au service des dames (souvent auparavant, c’étaient des joueurs de l’équipe première messieurs) et les joueuses peuvent évoluer plus professionnellement. »
Le T1 du Dragons aborde quelques pistes de réflexion qui sont mises régulièrement sur le tapis avec l’observation de sa compétition. « Réduire le championnat à 10 équipes va-t-il signifier une nouvelle répartition et une nouvelle composition des équipes ; la division 1 va-t-elle se renforcer du même coup ? Va-t-on du même coup remettre en vigueur des Play-up et des Play-down avec un mélange d’équipe de DH et de Nat 1 ? Doit-on jouer une seule compétition de septembre à mai comme actuellement, ou bien trois compétitions plus courte : septembre – novembre, une salle complète et une mars-mai ? Pourquoi les dames jouent-elles le dimanche (sans doute pour attirer plus de spectateurs), ne faut-il pas les faire jouer après les messieurs ? Le hockey féminin devrait plus attirer mais là, les clubs et les joueuses ont une responsabilité à prendre. Le hockey messieurs et dames sont des sports différents, joués avec les mêmes règles : l’un n’est pas moins intéressant que l’autre ! »