La période des transferts est loin d’avoir débuté mais les clubs sont déjà sur les rails pour effectuer leur marché. En hockey, on ne parle pas des montants de ces transferts ; il n’y a en réalité pas d’indemnités comme en foot, mais on parle bien de défraiement ou de salaire pour les joueurs et joueuses de division Honneur. Et ce ne sont pas des sommes mirobolantes : si une vedette mondiale peut toucher 50.000 euros, il s’agit vraiment d’une exception. On sera plutôt entre 15 et 25 mille euros pour une année complète. Un salaire finalement très moyen pour ceux qui ne vivent que du hockey.
Et face à la crise ?
Certains se sont indignés qu’on puisse effectuer de telles dépenses dans les clubs alors que le monde est plongé dans le chaos avec la pandémie, que les jeunes et les aînés ne peuvent pas jouer, que les cotisations assez élevées du hockey sont dues et que les clubs sont en crise sans leur bar et leurs activités normales. Les clubs veulent continuer à avancer, sur tous les plans. Au niveau de la performance de leur équipe première, ils ne veulent pas sacrifier à la crise. Au niveau des activités normales du club, ils font preuve d’un maximum d’inventivité pour organiser de quoi compenser les arrêts imposés par les mesures gouvernementales et autres. Au niveau financier, ils ont revu les budgets, mais aussi bien rangé les montants dans les différentes cases de la vie du club. Ainsi, le budget des équipes premières ne seront pas substantiellement impactés pour autant que les sponsors suivent; et là, il semble bien que les partenaires des clubs ont continué à les soutenir malgré la crise. Le budget du hockey loisir a lui été sérieusement impacté mais une bonne partie des clubs est prête à prolonger la saison. Nombre d’entre eux ont multiplié les activités et affichent des heures d’encadrement similaires à celles des autres années; ce qui a d’ailleurs engendré la multiplication par 3 ou 4 du total d’heures de prestation des entraîneurs.
Un sentiment de frustration
Ces gros transferts ne vont-ils pas entraîner un sentiment d’injustice ou de jalousie par rapport à la vie qui semble continuer pour les divisions Honneur, et pas pour les autres ? Certains disent que oui, d’autres finalement trouvent qu’il faut continuer à donner du rêve en soignant au mieux les équipes premières. Encadrons les frustrations en démontrant que chacun peut sortir plus fort de cette période. Les transferts font partie du jeu. Reste que les bruits qui les entourent peuvent paraître gênants : ils ne le sont pas; il reste à bien gérer la communication autour d’eux. Mais cela, c’est vieux comme le temps et les infos qui partent trop vite sont inévitables si les protagonistes parlent trop vite…