Je vous parle d’un temps que les moins de 50 ans n’ont pas connu, celui des arbitres en complet-veston, celui des sportifs multi-discipline…
Robert Frère était un phénomène. Né le 4 août 1922, il était un de nos arbitres-phare dans les années 50 à 80, et avant cela un sportif accompli. Il a connu la guerre, il a pratiqué tous les sports, comme bon nombre de sportifs et de joueurs de hockey qui touchaient en même temps à d’autres sports.
Il a débuté comme tous les gosses : dans la rue,
puis s’est inscrit en 1935 au RSCA, le Royal Sporting Club d’Anderlecht.
Il rajoutait un sport à sa pratique en allant manier le stick dans la section hockey du RSCA, sur les terrains à St Nicolas-Leeuw Saint Pierre.
Survint la guerre qui gâchait sa jeunesse, puis son service militaire après la guerre, le soldat Frère en chanteur lors du gala du 4TTr, son mariage,
puis la balle pelote où il remportait de nombreuses coupes, notamment avec l’équipe militaire.
Il partait alors d’Anderlecht pour créer le Baudouin avec quelques copains et y jouait plus de 500 matches en première.
Il a joué une finale perdue contre le Daring qui remportait plusieurs fois la coupe de Belgique en 49, 50, 52, 54 et 55.
Il fut sélectionné en équipe nationale du temps de Carbonelle entre 1947 et 1956.
Il se dirigeait en même temps vers l’arbitrage et côtoyait les Louis Cosyns, Emile Lerminiaux, Jacky Manneback, Hubert Asselman, Vicky Mossay, Jean Steurs, Carlos Manteca, René Vanden Ende, Paul Prick. Une génération prestigieuse qui fut également présente à l’international. La photo de tête de cet article montre le toss à Madrid en 1974 pendant la coupe d’Europe des Nations entre l’Espagne et l’URSS.
Toujours sportif, il s’était reconverti à la pétanque qu’il pratiquait avec allure à plus de 80 ans, en devenant champion de Belgique en super-vétéran.
Merci à Francis Frère pour ces précieux trésors photographiques et sa mémoire. Retrouvez ces photos en grand format dans un album photo.
Vicky MOXHET, merci pour lui
eRDe
Ne pas confondre avec Christian Moxhdet qui est de la génération suivante
Bonjour,
Bravo à Francis aussi pour son sens filial en rendant hommage à la personnalité multiple de son père.
René.
Bravo Francis pour ce bel hommage ne laissons pas la mémoire du hockey belge tomber dans l’oubli, c’est une trop belle histoire.