N’allez pas de suite conclure que la salle est mal tenue et que ce championnat ne ressemble à rien. Le propos de ce article ne remet pas en cause l’organisation de cette compétition indispensable et de grande valeur si on lui accordait l’importance auquel elle a droit.
C’est lors de la présentation de la 3e journée de championnat que l’un des coaches d’une équipe dames se plaignait de la qualité des salles dans lesquelles évoluaient les équipes de division Honneur.
Le sol jamais pareil
Alors que les équipe s’entraînent généralement dans leur club sur des terrains en Stilmat (ces fameuses plaques en plastique qui rend le jeu très rapide), les compétitions du week-end ne se jouent pas nécessairement sur ce revêtement. En Messieurs, la compétition se jouera (ou s’est jouée) à Namur (un simili parquet assez sautillant), à Sport Village (assez similaire au Stilmat mais au rebond différent), à Erasme et au Blocry (sur des balatum plutôt lents) et en Dames à Auderghem (un polyvalent moyennement rapide), à Mounier (encore un autre revêtement polyvalent) et à Wavre (au profil inconnu). Rajoutez à cela des poutres qui ne rebondissent pas ou de manière imprévisible, qui se fendent, s’éclatent et ne correspondent pas aux standards salle, et on comprend que dans la majeure partie de ces salles, on ne profite pas des meilleures conditions pour pratiquer du vrai jeu de salle. « Heureusement qu’on jouera les demi-finales et finales sur du Stilmat, mais ce ne sera que pour deux rencontres sur toute la saison,alors que les clubs font l’effort de construire des salles éphémères. Je ne comprends pas pourquoi on ne joue pas toute la saison sur cette surface.’
Pas de place au calendrier
Andrin Rickli est un grand spécialiste de hockey en salle. Il a tutoyé les sommets et se met maintenant au service es clubs. Et notamment du Wellington où il coache les équipes premières. Il relève plusieurs gros problèmes au bon déroulement de cette saison. Outre ceux évoqués plus haut sur lesquels il abonde, il parle du manque de préparation. « Nous sortons d’une période intense avec un mois d’octobre et de novembre plein de matchs de championnat outdoor. La salle s’enchaîne directement après l’outdoor. Les filles ont eu une grosse charge de l’extérieur et n’ont pas vraiment une pause. Comment voulez-vous qu’on prépare sérieusement ce championnat. » Il est vrai, comme se plaignait une joueuse en vue, que disputer 15 rencontres en un mois relève d’une charge anormale. Le nombre de blessés début novembre est suffisamment inquiétant que pour alerter ne fut-ce que la commission médicale ou les staffs sportifs de la Fédé. « Les joueurs ont besoin de souffler et d’un peu de repos, ainsi que de temps pour s’adapter au changement de type de jeu avant d’entamer la salle. »
Un chamboulement dans les équipes
Est-ce ce manque de coupure entre les deux championnats qui a fait que les équipes ont subi des changements de composition majeurs ? La question mérite d’être examinée en profondeur. « On a des équipes vraiment motivées, d’autres qui ont besoin d’arrêter. On n’a pas aussi toutes les meilleures joueuses qui ne reçoivent pas l’autorisation de jouer en salle. Mais heureusement qu’on a des équipes spécialisées qui entrent en jeu et qui trouvent des bonnes combinaisons. Mais il leur faut le temps pour se mettre en route. Et ça, on a pas ! »
Encore et toujours, ce fameux calendrier qui interfère avec le déroulement des championnats nationaux, au point de mettre la santé des pratiquants en danger. « Je comprends ceux qui veulent se reposer pendant l’hiver », continue cet autre coach.