Pour être Sifflet d’Or Espoir, il faut remplir la condition de ne pas arbitrer depuis plus de trois ans en division Honneur. Autrement on tombe dans la catégorie du Sifflet d’Or tout court.
C’est le cas de Laurent Dooms. Le jeune homme n’est pourtant pas un jeune dans l’appellation objective du terme. ‘Effectivement, j’ai 35 ans, suis papa de trois garçons. J’ai commencé à arbitrer en jeunes il y a 10 ans. Paul Prick m’a vu arbitrer et m’a incité à passer l’examen national. Je l’ai passé lors d’une compétition en EHL. » Ucclois depuis l’âge de 4 ans, il est monté jusqu’en DH en salle et en Nationale 1 avec le Merlo. Il a donc connu pas mal de joueurs qui sont aujourd’hui en division Honneur : « J’ai joué le premier match de Tom Boon en équipe première de Uccle. »
Cet ingénieur de chez Alsthom fabrique des armoires électroniques. Il est surtout intéressé par les relations humaines que l’ont peut développer dans l’arbitrage. « Lorsque j’ai arrêté de jouer en nationale, j’avais envie d’un nouveau challenge et l’arbitrage s’offrait à moi. Ce sont Vincent Loos et Grégory Uyttenhove qui m’ont poussé. Au début, on vous teste pour voir jusqu’où on peut aller. C’est comme avec les enfants…: ils testent leurs parents pour voir jusqu’où ils peuvent pousser le bouchon. J’ai peut-être cet avantage de l’âge qui me fait relativiser les choses. Je ne suis pas à donner des cartes; je devrais peut-être en donner plus.J’aime beaucoup ce côté relationnel dans l’arbitrage. »
Laurent Dooms a largement remporté le Sifflet Espoir après avoir terminé l’année dernière troisième derrière Germain Boutte et Alexandra Mahieu. « Je suis très content. C’est une belle fierté que de remporter ce trophée qui souligne une belle progression. La difficulté de l’arbitrage ? C’est la cohérence. Il y a beaucoup de choses qui sont laissées à l’appréciation de l’arbitre : cela en fait le piment. Mais c’est aussi un problème : avoir une unicité de vue, une cohérence. »
Les arbitres ont fait beaucoup pour se développer. « Il faut le faire mais pas à n’importe quel prix. Il faut consacrer du temps. On se voit toutes les trois semaines; on devrait augmenter la fréquence à l’hebdomadaire; mais il faut pouvoir se libérer et évidemment cela a un prix.On a une vie à côté. Je n’arbitre plus le samedi car je veux voir ms enfants grandir. »
Le nouveau Sifflet Espoir vient de recevoir sa première désignation pour un tournoi international. « Je ne puis plus passer en international outdoor car j’ai commencé après 30 ns. Mais en indoor, je compte bien faire carrière à l’international. Je vais siffler en championnat d’Europe B en Turquie à Alania. C’est là que je viserai mon premier grade. »