A peine revenue de Santiago du Chili, France De Mot a repris le stick de salle pour épauler son équipe du Racing.
Pour un samedi, car la semaine suivante, elle se blessait et était empêchée provisoirement de fouler le sol du Trois Tilleuls.
Gros collectif
La joueuse du Racing semblait pourtant radieuse, boostée par la prestation des Young Red Panthers en coupe du Monde, arrachant de haute volée une médaille de bronze : la plus haut distinction féminine des U21 Girls. « On savait qu’on n’était pas les plus fortes individuellement, mais que notre collectif pouvait performer. Il y avait du potentiel et dès le début du tournoi, on a senti qu’on était dans une bonne dynamique et que cela allait bien se passer. Les matchs se sont enchaînés et les performances avec. »
La préparation de l’équipe n’a pas été optimale car une bonne partie de l’équipe a été rejointe par des U18 : « Cela faisait deux groupes qui ne se connaissaient pas mais on a très vite intégré les nouvelles joueuses. C’était un peu spécial avec un groupe qui ne s’est pas beaucoup côtoyé. On a vite senti qu’on était un groupe avec un bon objectif. On n’a pas fait grand chose : un match contre l’Italie, le Japon et puis à Santiago un match juste avant le début du tournoi contre l’Australie. Là, le résultat n’était pas bon -une des favorites du tournoi- mais notre jeu était bon et ça nous a donné confiance. »
Les Belges rentraient bien dans leur tournoi avec un 6-0 contre l’Allemagne, un ténor : « Elles n’ont pas sorti un bon match mais on les a bien dominées, d’où ce résultat qui nous booste encore plus. » Le pc d’Astrid Bonami a fusé : « Oui, mais on lui a dit qu’elle a attendu le dernier match pour en marquer… elle en a marqué 4 contre les Anglaises pour le bronze ! » Bonami a mis finalement 11 buts : 5 pc, 1 stroke et 5 buts de champ.
En défense
France De Mot a été Red Panthers pendant deux ans, récoltant 23 capes et marquant 3 buts. Elle se trouvait en attaque. Au Chili, elle s’est retrouvée en défense. Avec Nael Goeminne et Noa De Kerchvove, la défense belge a superbement fonctionné. « Nael, j’ai joué avec elle en équipe jeunes, Noa au Racing. Ce sont des duos qui ont bien fonctionné, on parlait beaucoup, c’était très clair. Moi à l’arrière, c’était pas un pari mais une bonne solution pour tout le monde. Ca s’est très bien passé et j’ai pu m’exprimer de la bonne manière à cette place. La passion y est toujours bien sûr. »
Sereine
A part contre le Japon où le press très haut des joueuses adverses a mis la Belgique en difficulté, la numéro 20 a retrouvé une certaine sérénité qui l’avait abandonnée en équipe A. « J’avais du mal à retrouver du plaisir sur le terrain. »
La perte de la finale aux shoot-out contre l’Argentine au terme d’un 0-0 et d’une mauvaise série de shoot-out n’est pas une grosse déception. « La gardienne argentine a fait un tout gros boulot et cela a fait la différence: c’est le sport. Après, contre l’Angleterre, on a terminé sur une bonne note, avec la manière, et prouvé qu’on méritait notre place, si pas en finale, en tout cas avec une médaille. Le match le plus dur qu’on ait joué, c’est contre le Japon : elles étaient très rapides, très agiles, le plus compliqué et en tout cas surprise par ces japonaises. »
Un succès
Au final, France De Mot a ressenti ce tournoi comme un succès de la part des joueuses, de l’équipe et du staff. « Un réel succès, une très belle performance. »
On retrouvera la joueuse en Indoor Red Panthers où elle est devenue un pilier avec 17 capes et sans doute en Pro League outdoor où elle est à nouveau reprise dans la liste des 45 joueuses potentiellement alignables lors de la prochaine saison.