Un projet de résolution du Conseil sur le plan de travail de l’Union européenne en faveur du sport (1er juillet 2024 – 31 décembre 2027) vient d’être sorti par l’Union Européenne.
Pierre-Yves Jeholet, Ministre-Président de la FWB, nous a fait parvenir la note qui reprend les différents thèmes qui seront mis à l’étude à différents niveaux de l’Europe. Ces différents groupes de travail se réuniront sur base volontaire pour mieux définir les besoins en fonction des constatations reprises ci-dessous.
Les constations
L’UE est « consciente que le sport pourrait contribuer à la réalisation des priorités politiques générales de l’UE et, en particulier, des objectifs d’autres domaines d’action tels que l’éducation, la santé, la jeunesse, la culture, les affaires sociales, l’inclusion, l’égalité, l’égalité entre les femmes et les hommes, le développement urbain et rural, les transports, l’environnement, le tourisme, l’emploi, l’innovation, la durabilité, la numérisation et l’économie; et que ces domaines d’action pourraient soutenir la promotion du sport sur la base d’une coopération intersectorielle. »
Elle souligne « que, conformément au programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations unies, le sport est lui aussi un vecteur important du développement durable1 et peut donc contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD). »
Elle prend acte « que la charte européenne du sport révisée, adoptée par le Conseil de l’Europe, vise à donner à chaque individu la possibilité de pratiquer le sport et, en particulier, à veiller à ce que chacun ait la possibilité de pratiquer le sport dans un environnement sûr, sécurisé et sain. »
L’UE continue en alignant tous les avantages du sport dans de nombreux domaines.
Un plan de travail
L’Union Européenne a établi un plan de travail en faveur du sport pour la période allant du 1er juillet 2024 au 31 décembre 2027, impliquant les diverses présidences, les commissions, les pays afin qu’ils développent des plans dans différents domaines.
Le plan de travail de l’UE porte principalement sur les domaines prioritaires suivants:
– l’intégrité et les valeurs dans le sport;
– les dimensions socio-économique et durable du sport;
– la participation à des activités sportives et à une activité physique bienfaisante pour la santé.
En ce qui concerne la politique sportive de l’UE,
– renforcer dans l’UE une pratique sportive sûre, fondée sur l’intégrité et les valeurs;
– soutenir une politique sportive durable et s’appuyant sur des données probantes;
– accroître la participation à tous les stades à des activités sportives et à une activité physique bienfaisante pour la santé et améliorer l’accessibilité des groupes vulnérables, afin de promouvoir un mode de vie actif et respectueux de l’environnement, la cohésion sociale et la citoyenneté active;
– soutenir les sports de masse axés sur le bénévolat afin d’accroître la participation au sport et à l’activité physique bienfaisante pour la santé;
– soutenir, approfondir et poursuivre les discussions en cours sur les principales caractéristiques d’un modèle sportif européen;
– renforcer et promouvoir la bonne gouvernance dans le sport;
– encourager les investissements dans le secteur du sport, y compris dans des infrastructures sportives et récréatives durables et accessibles, notamment en vue de limiter l’empreinte carbone du secteur;
– promouvoir, par la coopération intersectorielle, la sensibilisation au tourisme sportif, qui peut jouer un rôle essentiel dans le développement durable du secteur et dans le renforcement de sa résilience;
soutenir les travaux sur l’innovation et la numérisation dans le sport en tant que facteur favorisant la santé, les performances, le développement économique et un secteur sportif durable;
– renforcer la résilience du secteur du sport face aux défis et crises à venir, à la lumière de l’expérience acquise dans le cadre de la pandémie de COVID-19;
– faire en sorte, grâce à une coopération intersectorielle, que d’autres domaines d’action de l’UE soient sensibilisés à la contribution importante que le sport peut apporter à la croissance sociale et durable de l’Europe, à la santé des citoyens européens et à la réalisation des ODD, tout en tenant également compte de l’incidence que d’autres politiques de l’UE peuvent avoir sur le secteur du sport;
– soutenir et rendre possible, selon qu’il conviendra, la mise en oeuvre intégrale du programme Erasmus + dans le domaine du sport.
Missions
L’UE invite les Etats membres :
– à s’investir dans la mise en oeuvre du présent plan de travail de l’UE et, si besoin est, à apporter leur expertise et leur expérience aux différents cadres de travail;
– à tenir compte des connaissances et des résultats obtenus dans le cadre de la mise en oeuvre du présent plan de travail de l’UE lors de l’élaboration de la politique sportive ou d’autres politiques pertinentes aux niveaux national et infranational, dans le respect du principe de subsidiarité et de l’autonomie du sport;
– à informer le mouvement sportif national et les autres intervenants concernés sur la mise en oeuvre du présent plan de travail de l’UE, et, le cas échéant, à les consulter, ainsi qu’à diffuser les résultats, afin d’assurer la pertinence et la visibilité des activités;
– à diffuser les aspects pertinents des travaux du Conseil en ce qui concerne le mouvement sportif et les parties prenantes concernées afin d’assurer la pertinence et la visibilité de ses activités, ainsi qu’à améliorer le suivi des recommandations ou invitations adressées par le Conseil au mouvement sportif et aux autres parties prenantes.
L’UE invite les présidences du Conseil :
– à tenir compte du présent plan de travail de l’UE lors de l’élaboration de leur programme, à permettre l’échange d’informations sur l’état d’avancement de sa mise en oeuvre au sein du groupe « Sport » et à tirer parti des résultats déjà obtenus;
-. à envisager d’organiser des réunions, sur la base du dialogue structuré de l’UE sur le sport, avec les représentants concernés du mouvement sportif et d’autres parties prenantes du sport; Cela peut se faire, par exemple, en échangeant des informations sur la mise en oeuvre du présent plan de travail de l’UE, y compris sur les travaux futurs du Conseil (par exemple, les moyens possibles de contribuer aux documents à venir du Conseil), en examinant les questions et défis actuels en matière de politique sportive, ainsi qu’en réfléchissant aux ambitions partagées et en fournissant des informations sur les priorités prévues pour les futures présidences du Conseil;
– à mettre à profit, le cas échéant, les réalisations, les résultats et les recommandations issus des cadres de travail du présent plan de travail pour soutenir leurs travaux et donner une meilleure visibilité aux activités du Conseil et de la Commission dans le domaine du sport;
– à proposer, à la fin de la période visée par la présente résolution et sur la base d’un rapport élaboré par la Commission, un nouveau plan de travail de l’UE pour la période suivante, le cas échéant.
L’UE invite la commission européenne :
– à s’investir, aux côtés des États membres, du mouvement sportif et d’autres parties prenantes, dans la mise en oeuvre du présent plan de travail de l’UE et à aider les États membres, forte de son expertise et son expérience accumulées dans tous les domaines d’action concernés, en assurant des synergies lorsque cela est possible, conformément aux annexes I et II de la présente résolution;
– à élaborer, d’ici à la fin de 2026, un nouveau document stratégique à long terme sur l’avenir de la politique sportive de l’UE, y compris sur la promotion des principales caractéristiques d’un modèle sportif européen10 et sur l’intégration du sport dans les autres politiques de l’UE;
– le cas échéant, à proposer une révision des documents d’orientation existants, tels que la recommandation du Conseil de 2013 sur la promotion transversale de l’activité physique bienfaisante pour la santé11;
– à contribuer à des politiques fondées sur des données probantes dans l’UE et ses États membres, notamment en apportant son soutien à l’organisation d’activités d’apprentissage par les pairs, en créant d’autres outils d’échange de bonnes pratiques et de données entre les États membres et les parties prenantes concernées et, le cas échéant, au moyen d’études et d’enquêtes;
– à continuer régulièrement d’informer et de consulter les États membres, le mouvement sportif et les autres parties prenantes concernées au sujet des initiatives en cours et prévues et des possibilités de financement existantes dans le domaine du sport ainsi que dans d’autres domaines d’action de l’UE en rapport avec le sport;
– à fournir aux États membres des informations actualisées, dans la mesure du possible, sur d’autres politiques et programmes de l’UE et sur leur incidence potentielle sur le secteur du sport, ainsi qu’une vue d’ensemble des projets Erasmus + en rapport avec les sujets clés du présent plan de travail;
– à consulter, le cas échéant, les États membres à l’avance sur la mise en oeuvre d’initiatives spécifiques du plan de travail de l’UE, notamment en vue de suivre l’état d’avancement de ces initiatives;
– à envisager des méthodes communes sur la base desquelles les États membres, la Commission européenne et les parties prenantes concernées pourront se réunir et superviser la mise en oeuvre du plan de travail de l’UE, suivre les progrès accomplis et débattre de questions clés de la politique sportive;
– à promouvoir l’intégration du sport et de l’activité physique dans d’autres domaines d’action de l’UE et à continuer de promouvoir les synergies entre le sport et d’autres politiques de l’UE;
– à diffuser les connaissances et les résultats obtenus dans le cadre de la mise en oeuvre du présent plan de travail de l’UE afin d’assurer l’utilité pratique et la visibilité des activités;
– à envisager de mettre à disposition une plateforme en ligne pour accéder aux rapports, échanger des bonnes pratiques ou des documents pertinents et continuer de faciliter le partage d’informations entre États membres, notamment par le recours aux outils informatiques collaboratifs existants;
– à soumettre, au cours du premier semestre de 2027, en s’appuyant sur des contributions volontaires des États membres, du mouvement sportif et des parties prenantes concernées, un rapport sur la mise en oeuvre et la pertinence du présent plan de travail. Ce rapport servira de base à l’élaboration, au cours du second semestre de 2027, d’un plan de travail de l’UE destiné à succéder au présent plan de travail.
L’UE invite le mouvement sprotif et les autres parties prenantes :
– à s’investir aux cotés des États membres et de la Commission dans la mise en oeuvre du présent plan de travail de l’UE et à apporter leur expertise et leur expérience aux différents cadres de travail;
– à diffuser les résultats obtenus dans le cadre de la mise en oeuvre du présent plan de travail de l’UE et à les prendre en compte dans leurs propres activités.
Au travail
Des groupes de travail vont étudier chaque « domaine » et remettre un rapport sur les différents thèmes abordés pour les dates définies dans le plan.
Que peut faire le hockey dans ce domaine ? Il doit certainement, au niveau de la Fédé et des différentes directions sous elle, des Ligues aux clubs, s’inspirer de ce plan, utiliser chacune des recommandations de l’UE pour développer au niveau local la croissance du hockey, que ce soit au niveau infrastructure, encadrement, qualité de la vie des clubs, médiatique, etc. S’inspirer de ce plan de travail est un must.