OIA : trois lettres qui ont entretenu les conversations pendant 95 ans, sans que le secret ne soit dévoilé.
Onze Imbéciles Associés…
Onze Ivrognes Assoiffés…
C’étaient les significations les plus citées pour ces trois lettres mythiques.
L’OIA a été fondé en 1924 par des étudiants de l’Université Libre de Bruxelles. 11 étudiants dont Roger Sartini et Jean-Pierre Haroy ont couché sur papier la signification de ces trois lettres OIA. L’explication des 3 lettres de ce nom de club étaient enfermées dans le coffre de la présidente Monique Ermens, laquelle fut également pendant des années la manager de l’équipe nationale Messieurs.
L’OIA avait joué pendant des années au centre sportif du Crédit Communal (anciennement « Caisse d’épargne ») à Watermael-Boitsfort. L’OIA, qui a connu quelques succès sportifs, fut plus connu par l’organisation de son fameux tournoi de Heist en juin de chaque année. Basé aux Trois Tilleuls, le club déménageait à Waterloo début 2000 avec une partie de ses membres, d’autres créant le club du Trois Tilleuls qui partait plus tard vers l’Orée. Il cessait d’exister en 2009.
Le secret
Il était convenu que le secret du mot « OIA » ne serait dévoilé qu’au décès de Monique Ermens, lorsqu’on ouvrirait son coffre. Mais les choses en sont restées là et c’est en rencontrant Cécile Ermens-Collin, qui fut internationale à 16 reprises entre 1957 et 1960, que nous sommes tombé sur le fameux document qui a tenu en haleine le monde du hockey belge pendant toutes ces décennies. Dernière détentrice du secret, Cécile Ermens-Collin nous a livré le fameux document.
L’explication des trois lettres de OIA se trouvait sur un petit papier (reproduit ci-dessus). La première ligne reprend une phrase en grec qui débute par Oia. L’écriture d’Albert Ermens, auteur de la retranscription, est celle d’un médecin et est rapide. La seconde ligne est la transcription en lettre de notre écriture de la première phrase.
Et la dernière ligne est la traduction en français : « une telle tête n’a pas de cervelle ».
Oia est donc le petit mot qui débute cette citation grecque inventée ou reprise par les fondateurs du club.
La solution d’un Hélléniste
Merci à Olivier Liégeois qui a retrouvé l’origine de la fameuse phrase.
La phrase est extraite d’une fable d’Ésope intitulée le renard et le masque (in fine, entre guillemets) :
Ἀλώπηξ εἰς οἰκίαν ἐλθοῦσα ὑποκριτοῦ καὶ ἕκαστα τῶν αὐτοῦ σκευῶν διερευνωμένη, εὗρε καὶ κεϕαλὴν μορμολυκείου εὐφϕυῶς κατεσκευασμένην, ἣν καὶ ἀναλαβοῦσα ταῖς χερσὶν ἔϕη·«Ὢ οἵα κεϕαλή, καὶ ἐγκέϕαλον οὐκ ἔχει.»
Ce qui peut se traduire comme suit :
Un renard s’étant glissé dans la maison d’un acteur, fouilla successivement toutes ses hardes, et trouva, entre autres objets, une tête de masque artistement travaillée. Il la prit dans ses pattes et dit : « Oh ! quelle tête ! mais elle n’a pas de cervelle. »
Ce qui peut vouloir dire que l’on peut être à la fois très beau et un parfait crétin…
ENFIN UNE VIEILLE ENIGME DEVOILEE… Que de bons souvenirs aussi à l’OIA (les dames jouaient en première division
et Monique Ermens jouait avec ses trois filles, et au goal c’était la célèbre NANA….
La phrase est extraite d’une fable d’Ésope intitulée le renard et le masque (in fine, entre guillemets) :
Ἀλώπηξ εἰς οἰκίαν ἐλθοῦσα ὑποκριτοῦ καὶ ἕκαστα τῶν αὐτοῦ σκευῶν διερευνωμένη, εὗρε καὶ κεϕαλὴν μορμολυκείου εὐφϕυῶς κατεσκευασμένην, ἣν καὶ ἀναλαβοῦσα ταῖς χερσὶν ἔϕη·«Ὢ οἵα κεϕαλή, καὶ ἐγκέϕαλον οὐκ ἔχει.»
Ce qui peut se traduire comme suit :
Un renard s’étant glissé dans la maison d’un acteur, fouilla successivement toutes ses hardes, et trouva, entre autres objets, une tête de masque artistement travaillée. Il la prit dans ses pattes et dit : « Oh ! quelle tête ! mais elle n’a pas de cervelle. »
Ce qui peut vouloir dire que l’on peut être à la fois très beau et un parfait crétin…
Si, si, ça existe !
Sincères félicitations et vifs remerciements pour votre travail et le soin que vous prenez à la conservation de la mémoire de notre hockey national.
Et pensées émues pour Liliane Vanhemelen et Jean Bingen, hellénistes émérites et enthousiastes !
Encore merci pour le taf !
super ça !
Bravo pour ce scoop
On ne peut que se féliciter de savoir enfin d’où vient ce nom
Que de souvenirs avec ces déplacements à l’OIA, près des Trois Tilleuls. J’y ai joué avec le Park et avec le Sporting… Au début du printemps, il y avait le magnifique spectacle des cerisiers en fleurs qui égayaient de leurs couleurs roses les rues des environs, sans oublier, à la fin de la période, la masse de pétales qui décoraient les trottoirs… Et l’ambiance au Club House était toujours sympathique, quels que soient les résultats.
Et effectivement, tout le monde s’interrogeait sur ce que cachait l’acronyme OIA. On en parlait entre deux bières et les amateurs de la troisième mi-temps avaient aussi trouvé ‘’Oranges Imbibées d’Alcool’’, d’autant que, si je me souviens, ils et elles jouaient en orange. (Couleur de la Caisse d’Epargne à l’époque…)
J’ai appris a jouer la bas… que de bons souvenirs.
Merci pour cette info, mon père m’avait toujours dit en rigolant que c’était onze imbécile assoiffés 😉
J’ai de très bons souvenirs du Docteur Ermens de son épouse Monique et de leurs enfants Danielle, Luc, Cécile, Michelle et Marc.
Monique que J’appelais » Madame » m’a fait découvrir le hockey à l’OIA. Ils m’ont tous donné de très bons moments dans ma jeunesse.
Enfin je sais ce que veut dire « O I A »