Si l’origine de l’équipe Bumaye – nom tiré d’une chanson diffusée après leurs matchs – remonte à l’époque du défunt championnat Réserve, l’histoire qui vous est aujourd’hui contée débute à la période, également révolue, des équipes 2 présentes en division nationale.
Une époque qui prit fin en 2017 avec l’apparition de l’Open League et qui sera celle du choix inéluctable, cruel mais sans doute raisonnable – eu égard au temps qui passe – de faire la difficile bascule psychologique vers le dimanche matin.
Néanmoins, avant de tirer sa révérence au monde du hockey de compétition et de rejoindre celui des Mineures, cette équipe du White Star s’offrit un dernier baroud d’honneur en remportant le titre en division régional 2 avec 22 victoires au compteur. Un au-revoir aussi beau qu’inutile. Et pourtant, ce fut le début d’une série inédite de victoires. Mais, cela, ils ne le savaient pas encore.
En bonne partie composée d’anciens joueurs DH, D1, D2, d’anciens gardiens reconvertis dans le jeu, d’un ancien international en cas de pénurie de joueurs (un certain M. Coudron toujours aussi agile) et de quelques piliers de bar, les Bumaye débutèrent leur ascension en Régional 3 francophone.
22 victoires, un titre et une coupe du Lobet (la première du club soutiennent les plus anciens) plus tard, les voici en Régional 2. L’addition y sera presque identique, excepté 1 partage, avec un parcours de 22 matchs sans défaite.
Et enfin, direction la régionale 1 avec un nouveau titre glané. Un sacre sans saveur puisqu’écourté par la crise du Covid-19 mais qui permit de faire grimper la note. Les Bumaye totalisent désormais 79 matchs consécutifs sans défaite en championnat.
Un chiffre, si pas inédit (les chiffres sont difficilement consultables dans les archives), tout à fait singulier et qui fait naître le doux rêve d’atteindre la barre des 3 chiffres.
Mais si la série de 100 matchs sans défaite en championnat est à portée de stick la saison prochaine, la réalité sera très certainement toute autre.
Conscients du niveau qui les attend, les défaites vont certainement et rapidement se rappeler à leur « bon » souvenir. Ils devront regoutter aux plaisirs paradoxaux de reconnaitre la supériorité indiscutable de l’adversaire, d’avoir tout donné face à plus forts mais également de décrocher à nouveau une victoire après une défaite.
En résumé, profiter de son dimanche matin comme depuis 3 saisons : avec respect, plaisir, le tout sous les yeux d’enfants, pour certains, fruits de trois générations de Sheriff. Avec, en tête, le cri de guerre clamé en début de chaque rencontre: Hakuna Matata…